Issaka Sawadogo, Maïmouna Ndiaye, Souleymane Sèye Ndiaye, le casting de «Wara» peut être impressionnant. Selon le réalisateur, Charli Beleteau, s’il s’agit bien d’une série africaine, son avantage est de «réunir des comédiens de toute l’Afrique francophone».

Rien ne change du côté des têtes d’affiche. Le public retrouvera les acteurs principaux panafricains, de renommée internationale, Issaka Sawa­dogo, comédien burkinabè, Maïmouna Ndiaye, comédienne franco-guinéenne, auxquels s’associent Souleymane Sèye Ndiaye (Julo) et la jeune Française Nancy Goulian, mais également le rappeur Cana­basse. Aujourd’hui, les séries sont des vecteurs de message, mais aussi de divertissement et la volonté de Wara, d’après Charli Beleteau, c’est de raconter une histoire pour les jeunes, une histoire qui touche des sujets qu’on a moins l’habitude de voir dans les séries télévisées. Dans Wara, on retrouve en effet des thèmes tels que les mouvements étudiants, la corruption, le clientélisme politique, le droit des femmes, l’environnement… Mais la nouveauté, c’est que le public va découvrir l’aspect intime des personnages. «C’est en découvrant qui sont profondément ces personnes que nous pourrons comprendre leur parcours à travers l’histoire et le cheminement de cette jeune femme qui va prendre possession de tous ses moyens pour devenir la maire de Ta­nasanga», a-t-il ajouté. Avant de poursuivre : «En Afrique, mais aussi dans le monde entier, l’on voit aujourd’hui de plus en plus de jeunes qui accèdent à de hautes fonctions dans l’Administration, en politique. Et je trouve que c’est intéressant d’avoir un éclairage sur ces personnes-là. Et c’était aussi le souhait de mon co-auteur nigérian de raconter des histoires qui touchent ces jeunes-là.» Cette saison 2 se développe en une aventure feuilletonnante de 6 épisodes de 45 minutes, avec aucune différence par rapport aux autres fictions africaines. «Je pense que Wara est une vraie série africaine avec l’avantage peut-être, par rapport à des séries plus nationales, d’être une série panafricaine qui réunit des comédiens de toute l’Afrique francophone. Donc on en est assez fiers et je pense que ce qui est important avec Wara, c’est qu’on ouvre une porte qui n’existe pas encore», témoigne-t-il, tout en admettant que c’est difficile d’évaluer le budget. A l’en croire, il n’y a pas un financement à travers l’Afrique francophone qui puisse aider le cinéma et l’audiovisuel, contrairement à la production française.