Khadim Diop, président du Conseil national de la jeunesse (Cnjs), constate une «marginalisation» de la jeunesse dans le processus d’élaboration des projets de développement. «Les jeunes ne sont pas impliqués dans l’élaboration des projets. Nous, au niveau du Conseil national de la jeunesse, notre combat c’est qu’ils puissent être impliqués, surtout au niveau des régions, des départements et communes, afin que les jeunes puissent donner leur avis par rapport à l’élaboration des projets et programmes et aussi à la mise en œuvre. Les jeunes sont absents des instances de décision…», a déploré le président du Conseil national de la jeunesse. Khadim Diop intervenait hier lors d’un atelier de renforcement de capacités des jeunes sur le  Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2A) et la stratégie «Ne laisser personne en rade» dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi des Objectifs de développement durable (Odd), organisé par le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad), en partenariat avec la Giz, et l’accompagnement technique de la Direction générale de la planification et des politiques économiques (Dgppe). Rappelant que la jeunesse représente plus de 65% de la population, Khadim Diop de soutenir qu’on «ne peut rien faire dans ce pays sans la jeunesse. Raison pour laquelle on doit la outiller à mieux comprendre le Pap2A».

Oumar Kane, Trésorier général du Congad, de renseigner qu’il s’agira, à travers cette rencontre, d’ouvrir des perspectives pour que «le nouveau programme puisse un peu intégrer les préoccupations des jeunes, mais également intégrer d’autres aspects qui n’étaient pris en compte lors de l’élaboration de la première phase».  M. Kane de préciser : «Nous avons travaillé avec d’autres acteurs, notamment les femmes, les personnes vivant avec un handicap. Parce que l’objectif final, c’est de travailler sur les   questions des objectifs du développement durable. Mais surtout de ne laisser personne en rade. Cet approche inclusive prend en compte les besoins, les préoccupations de l’ensemble des communautés et des acteurs pour que ce nouveau programme, qui sera élaboré durant l’échéancier 2023-2028, puisse prendre en compte l’ensemble des avis, l’ensemble aspirations et des besoins des populations.»
Par Amadou MBODJI  – ambodji@lequotidien.sn