Alors que Pape Alé Niang est en détention depuis deux semaines, la Cap a décidé d’intensifier son plan de lutte pour obtenir sa libération. Elle va rencontrer les représentations diplomatiques, la Société civile et mener une campagne digitale aux couleurs du Mondial avant de tenir un autre Conseil des médias.Par Justin GOMIS –

Après la publication d’un édito commun, d’un mémorandum sur l’affaire, le Conseil des médias et la marche, la Coordination des associations de presse (Cap) entame son deuxième plan d’actions pour obtenir la libération de Pape Alé Niang, en détention depuis 14 jours. «Toujours dans la dynamique de la mobilisation, la Cap a défini un deuxième plan d’actions marqué par des visites aux chancelleries et représentations diplomatiques, des rencontres avec des organisations de la Société civile, une campagne digitale aux couleurs du Mondial et un autre Conseil des médias», détaille l’organisation dans un communiqué. Pour elle, le mot d’ordre reste «l’intransigeance pour la libération de notre confrère Pape Alé Niang».

Lors de sa réunion d’évaluation tenue à la Maison de la presse Babacar Touré, la Cap a constaté que la «liberté de la presse a ainsi été requinquée, vivifiée au Sénégal, à travers cette mobilisation nationale». «Au-delà des acteurs et professionnels des médias, la Société civile, les responsables politiques et les citoyens épris de justice et de liberté ont battu le macadam pour prôner une presse libre et indépendante. Car, notre conviction est que chaque jour que Pape Alé Niang passe en prison, la presse est bâillonnée et menacée», regrette la Cap. Pour cette coordination, qui regroupe le patronat de presse, le Synpics, le Cored, «toutes les organisations des droits de l’Homme et des médias au niveau national et international, ont l’œil rivé sur le Sénégal qui est en train de perdre des acquis au risque de se retrouver en bas de liste sur le prochain classement mondial pour la liberté de la presse».

Il faut savoir que Pape Alé Niang a été arrêté le dimanche 6 novembre dernier, puis a été placé sous mandat de dépôt pour diffusion d’informations militaires non autorisées par la hiérarchie, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques.
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