Fonds d’appui au développement du secteur rural : 4490 projets de petits producteurs financés

Mis en place depuis 2014 par le gouvernement sénégalais, le Fonds d’appui au développement du secteur rural (Fadrs) a renforcé la dynamique de modernisation des exploitations rurales en vue d’une intensification des productions agricoles et à la valorisation des productions, notamment par le financement de l’équipement des exploitations et la promotion de l’entreprenariat en zone rurale et périurbaine. Depuis le démarrage effectif de ses activités en juillet 2016, malgré une léthargie durant les campagnes 2018-2019 et 2019-2020, le fonds a injecté, sur ses ressources propres, hormis les conventions avec tiers, un montant de 2 milliards 970 millions 832 mille 620 francs Cfa pour refinancer 4490 projets de petits producteurs à travers le Système financier décentralisés (Sfd).
A ce jour, le taux de remboursement du crédit est de 90% depuis le démarrage du fonds et 100% depuis 2 ans pour les échéances échues, a fait savoir hier, lors de l’atelier d’information et de partage des résultats du Fadrs, le ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire. D’après le ministre Aly Ngouille Ndiaye, «les projets financés par le Fadrs ont permis aux agriculteurs et à leurs organisations d’obtenir un meilleur accès aux intrants et service agricole, d’accéder à des technologies appropriées aux marchés». Dr Massirin Savané, l’administrateur du Fonds d’appui au développement du secteur rural, a souligné que «c’est un fonds qui s’intéresse aux projets productifs du monde rural et du monde périurbain». «Le fonds ne donne pas des financements, mais fait des refinancements. C’est-à-dire qu’il donne des ressources aux banques et au mutuelles qui les rétrocèdent aux bénéficiaires», soutient l’administrateur. «Les bénéficiaires finaux ce sont les agriculteurs, ceux qui font les grandes cultures, ceux qui font du riz, ceux qui font du mil, de l’arachide, du niébé et autres. Et il y a aussi ceux qui font de l’horticulture, de l’élevage, de la commercialisation de produits agricoles. Donc le fonds ratisse large. Nous finançons les individuels, nous finançons les Gie, nous finançons les groupements féminins, les Sar, nous finançons les coopératives. Cela est dû au fait que ce fonds est un résultat de capitalisation», ajoute Dr Savané.
A signaler que plus de 400 millions de francs Cfa ont été décaissés dans le cadre du Fadrs pour financer des producteurs agricoles. Des chèques leur ont été distribués hier au cours de l’atelier.
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