Prévue ce 1er décembre, la Journée mondiale de lutte contre le Sida permettra aux personnes impliquées dans son élimination à faire focus sur les défis à relever pour gagner le pari. Par Justin GOMIS –

Chaque 1er décembre, la Communauté internationale célèbre la Journée mondiale de lutte contre le Sida, prévue au stade de Mbao, pour apporter un soutien aux personnes vivant avec le Vih et commémorer les victimes de cette maladie. «Le thème de la manifestation de l’édition 2022 est Egaliser, et le slogan, Poussons vers l’égalité. Une façon d’inciter à agir contre les inégalités qui freinent les progrès pour mettre fin au Sida à l’horizon 2030.Cela, à travers des actions concrètes qui ont fait leurs preuves et qui sont nécessaires pour lutter contre toutes formes d’inégalités», avance le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls). Pour cet organisme, il est «nécessaire de pousser pour l’égalité afin que les concepts se traduisent en stratégie pour réduire les gaps, corriger les inégalités qui sont à la fois une cause et une conséquence du ralentissement des progrès dans la lutte contre le Sida. Une situation qui exacerbe les difficultés des personnes les plus vulnérables».

Il faut savoir que cette question a été au cœur de la 3e édition des Journées scientifiques Sida au Sénégal, qui avait pour thème : «mettre fin aux inégalités, mettre fin au Sida, mettre fin aux pandémies», tenue il y a moins d’un mois. «Au Sénégal, en dépit de résultats satisfaisants dans la riposte au Vih, des défis persistent.

Il s’agit en effet de combler le retard, entre autres, dans la prise en charge adéquate des enfants vivant avec le Vih, dans l’élimination de la transmission du Vih de la mère à l’enfant, dans l’accès aux soins des personnes marginalisées», assure le Cnls. Il faut savoir que l’ambition d’éradiquer le Sida à l’horizon 2030 au Sénégal pourrait être compromise à cause du taux de prévalence encore élevé chez les «Msm» et les travailleuses du sexe, respectivement de 27,6% et de 5,6%. Pour l’atteinte des objectifs, les interventions doivent être orientées vers ces populations.

En dépit de ces défis à relever, les chiffres sont bien sûr plus qu’encourageants. Partout à travers le monde, le Sénégal est cité en exemple avec un taux de prévalence du Vih/Sida très faible, de l’ordre de 0,3%. «A ce jour, au Sénégal, 72% des Pvvih connaissent leur statut sérologique contre 35% pour les enfants ; 87% des Pvvih qui connaissent leur statut sérologique sont sous traitement Arv contre 31% pour les enfants, 79% des patients sous traitement Arv ont une charge virale indétectable contre 17% pour les enfants.»
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