Le Préfet du département de Ziguinchor a eu raison du maire de la capitale du Sud. Chérif Mouhamadou Makhtar Blondin Ndiaye a vu la chambre administrative lui donner raison à la suite de son recours contre le changement de dénomination de certaines rues de Ziguinchor. Une des premières mesures adoptées par le Conseil municipal après l’avènement de Ousmane Sonko à la tête de la mairie.

Pour rebaptiser les rues de sa commune, Ziguinchor, le maire Ousmane Sonko devra attendre encore. La raison : le contrôle de légalité effectué par l’autorité administrative du département de Ziguinchor auprès de la Cour suprême a finalement eu raison de l’édile de la capitale du Sud. Hier, la Chambre administrative de la haute juridiction a rendu sa décision relative au recours effectué par le Préfet de Ziguinchor relatif à la décision du maire de la ville éponyme consistant à rebaptiser certaines rues de la localité. Ousmane Sonko avait, en effet, rebaptisé cinq rues de Ziguinchor. Il avait procédé au changement des noms des rues dédiés aux colons français pour leur attribuer des noms à consonance panafricaine. Ainsi, la Cour suprême, dans sa décision rendue hier jeudi, annule les premières délibérations du Conseil municipal de Ziguinchor relatives à la dénomination de certaines rues. Conséquences : les anciennes plaques figurant initialement dans les rues concernées de­vraient y être replacées.

Le reproche que le Préfet avait fait au premier magistrat de la ville de Ziguinchor n’était rien d’autre que de rebaptiser plusieurs rues sans son aval, et de violer la norme dans la mise en place de l’organigramme de la mairie.

Considérer que le maintien de certains noms est une offense à notre dignité nationale, après plus de 60 ans d’indépendance de notre pays, reste une des motivations qui avaient poussé le maire Ousmane Sonko à procéder au changement de la dénomination de certaines rues de sa commune. Ainsi, ses administrés avaient fini de constater que l’Avenue du capitaine Javelier a été renommée Avenue du Tirailleur africain, alors que la rue du lieutenant Lemoine devenait Rue Thiaroye 44. Autres changements de nom : la Rue de France a été rebaptisée rue de l’Union afri­caine tandis que la rue de la Paix s’est substituée à la rue du Général De Gaulle. Enfin, il fallait jusqu’ici lire rue Séléki 1886 en lieu et place de rue du lieutenant Truch.