La gestion des finances publiques va être réformée. C’est le Premier ministre qui l’a annoncé à la Représentation nationale. L’objectif est trouver des marges de manœuvre budgétaires afin d’inscrire la croissance dans la pérennité.

Améliorer la gestion des finances publiques, Amadou Ba a donné sa signification d’un gouvernement de combat. En termes économiques, le Pre­mier ministre va engager le gouvernement à «l’amélioration de la gestion des finances publiques, dans le but de renforcer notre système économique et asseoir les bases d’une croissance soutenue». L’ambition, d’après le Premier ministre, est de dégager, sans tarder, des marges de manœuvre budgétaires fortes permettant de réaliser une croissance économique plus robuste. A cet effet, une série de projets de réformes, pour améliorer la gestion budgétaire et fiscale, a été annoncée. «La maîtrise des dépenses publiques s’impose car tout alourdissement de la dette publique affectera notre croissance économique. C’est ainsi que le gouvernement va continuer sa politique d’optimisation de la dépense publique, à travers, principalement, la réduction de son train de vie et la rationalisation de son mode de gestion. Dans ce cadre, des économies substantielles ont déjà été réalisées sur certaines dépenses, telles que les charges en téléphone, logements conventionnés et véhicules», explique Amadou Ba, qui annonce la poursuite de la rationalisation des dépenses l’Administration. Dans le même sillage, le Premier ministre a reconnu la nécessité d’accroître l’efficience dans la gestion des dépenses. «Il est vital que le gouvernement élimine certaines dépenses publiques, rende les prestations de services plus efficaces et réaffecte les ressources publiques à des usages plus productifs. Aux ministres et directeurs généraux, je ne donnerai qu’une consigne : ne dépensez pas plus, dépensez mieux !», a dit Amadou Ba.

Politique d’endettement, le gouvernement de combat mise sur la stabilité
Sur les prévisions de l’exercice du budget en 2023, le Sénégal a fait le choix d’accroître sa participation financière sur l’investissement public. Ceci contribuera à «l’assainissement budgétaire». «La dette publique sera stabilisée. Notre pays continue de bénéficier de la confiance de la communauté financière internationale (…) Le gouvernement a reçu mandat de poursuivre sa politique prudentielle d’endettement privilégiant le recours aux emprunts concessionnels», annonce Amadou Ba.
Par Malick GAYE-mgaye@lequotidien.sn