Le début de production du gaz et du pétrole est envisagé en fin 2023. Le président de la République l’a rappelé hier, en réunion de Conseil des ministres, afin que les départements concernés prennent toutes les mesures requises. Le chef de l’Etat, souligne le communique du Conseil des ministres, «a indiqué au gouvernement, l’urgence de prendre toutes les mesures adéquates pour assurer un suivi particulier de cette période fondamentale dans la reconfiguration
de l’économie nationale, au regard des opportunités et enjeux signalés. A cet effet, il a rappelé la tenue de plusieurs concertations qui ont eu lieu en 2018 et 2021 pour renforcer le consensus national autour de la gouvernance inclusive du secteur et de la gestion des recettes issues de l’exploitation des ressources nationales d’hydrocarbures avec la validation de deux principes directeurs fondamentaux : l’impératif de l’affectation intégrale des fonds collectés dans le budget de l’Etat, la création d’un fonds intergénérationnel confié au Fonsis, par le biais d’un mandat express de l’Etat, conformément à la loi n°2022-09 du 19 avril 2022 relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures». Le Président Sall «a, par ailleurs, signalé l’urgence de stabiliser les projets et les tracés du Réseau gazier du Sénégal (Rgs), ainsi que le projet de Document de stratégie nationale de développement du secteur pétrolier et gazier.

A cet égard, le chef de l’Etat a demandé à la ministre du Pétrole et des énergies de finaliser, en relation avec le Secrétariat permanent du Cos-Petrogaz, la préparation de la prochaine session de l’instance qu’il présidera prochainement, avec l’implication de tous les partenaires de l’Etat».

Le Secrétaire général du ministère du Pétrole et des énergies rappelait le 17 mai 2023, lors d’un forum économique sur le secteur extractif, que «le projet gazier Gta que le Sénégal partage avec la Mauritanie, prévoit la production de 2.5 millions de tonnes par an de Gaz non liquéfié (Gnl) destinées à l’exportation sur les marchés internationaux et de 70 millions de pieds cubes par jour de gaz naturel destinés aux marchés domestiques sénégalais et mauritaniens. En termes d’avancement, Gta est exécuté à environ 90%.

Le développement de ce champ a mobilisé plusieurs chantiers aux quatre coins du monde dont dans notre pays, à travers la réalisation des 21 caissons qui servent de brise-lame, protecteur du Hub terminal d’où sera liquéfié et expédié le gaz naturel.

La réalisation des travaux a accusé un retard d’un an en raison du Covid qui avait entraîné des restrictions et la suspension de la chaîne d’approvisionnement, notamment en Chine où le Fpso était initialement construit avant sa délocalisation à Singapour pour limiter les contraintes dues au Covid». Mais, a souligné Cheikh Niane, «le projet a franchi la semaine passée, une étape importante avec le départ de ce Fpso de Singapour vers les côtes sénégalo-mauritaniennes pour trouver sa zone d’amarrage pour les deux décennies à venir, au moins. Le début de la production est envisagé pour fin 2023-début 2024. Idem pour le projet Sangomar dont le début de la production est prévu sur la même période. Les travaux sont exécutés à hauteur de 80% actuellement. Ce projet vise à produire du pétrole brut dont une partie sera raffinée à la Sar qui a finalisé depuis le premier semestre 2022, les travaux d’adaptation nécessaires au traitement du brut sénégalais. Le reste de la production sera exporté sur le marché international».
Par Dialigue FAYE – dialgue@lequotidien.sn