Expliquez-nous… Yacine Diop, un mois pour convaincre : «Ne pas faire partie des 12 ? Cela me ferait mal»

Interpellé sur le cas Yacine Diop, qui a débarqué dans la Tanière pour les besoins de l’Afrobasket, sans compétition, Tapha Gaye lui a lancé un défi qu’elle devra relever d’ici un mois. La Lionne se dit prête à faire partie des 12 pour Kigali. Entretien.Comment se passe la préparation avec les Lionnes, en perspective de l’Afrobasket 2023 ?
Tout se passe très bien. On fait beaucoup de physique, mais aussi un peu de basket. Il y a beaucoup d’intensité dans la préparation. C’est vrai qu’on a commencé lundi, mais tout se passe bien en ce moment. Je crois qu’on va mettre l’accent beaucoup plus sur le jeu la semaine prochaine. Mais pour le moment, c’est beaucoup de physique et quelques shoots.
Personnellement, comment vous sentez-vous, physiquement, mentalement et moralement depuis votre retour ?
Je me sens très bien. Honnêtement, je n’ai jamais arrêté de travailler. J’ai intégré le groupe et je continue à travailler. Physiquement, je me sens très bien.
Vous êtes très attendue, qu’est-ce que vous pensez pouvoir apporter aujourd’hui à cette équipe ?
Je crois que les gens savent de quoi je suis capable. Autant sur le plan défensif qu’offensif. Je sais que je peux apporter beaucoup à l’équipe et je travaille beaucoup pour cela. On n’est pas contents de notre dernier résultat lors du dernier Afrobasket (4e place). Mais j’espère que cette année, on fera mieux et je crois que tout le monde est conscient de cela. Nous ferons tout notre possible pour faire mieux que la dernière fois.
Vous aviez pris la décision d’arrêter le basket. Qu’est-ce qui vous a poussée à revenir ?
Je dois préciser que je ne suis pas restée deux ans sans jouer au basket. C’est seulement cette année que je n’ai pas joué. J’avais besoin de faire un break pour m’occuper de choses personnelles. Je ne voulais pas attendre la fin de ma carrière pour m’en occuper. Il fallait donc faire une pause d’une année avant de reprendre le basket.
Comment avez-vous vécu cette période sans jouer au basket ?
Cela m’a permis de me reposer. Honnêtement, j’avais besoin de repos. Mon corps en avait besoin. Aujourd’hui, je me sens fraîche et prête à rejouer. Faut savoir qu’après l’Afrobasket, je n’ai pas eu de repos. Lorsque je suis retournée dans mon club, les gens n’ont pas voulu me donner quelques jours de repos, alors que j’en avais vraiment besoin. Je ne pouvais pas tenir. J’ai l’expérience du haut niveau. J’ai subi deux opérations au genou. Je savais que si je continuais à m’entraîner à ce rythme, j’allais à nouveau me blesser ; alors, j’ai préféré arrêter. Je suis revenue au Sénégal me reposer pendant un mois avant d’aller en Espagne. J’ai pu jouer là-bas de janvier à avril.
Malgré tout ce qui s’est passé, vous avez quand même été rappelée en sélection et cela a suscité beaucoup de commentaires. Comment avez-vous vécu tout cela ?
Je ne fais pas de commentaires sur ça. C’est le coach qui choisit et il m’a appelée. Je ne me préoccupe pas trop de ce que les gens disent. Le coach me fait confiance, maintenant à moi de prouver que je mérite d’être là et que je suis capable physiquement d’apporter quelque chose à l’équipe.
Quand le coach dit que vous avez un mois pour gagner une place dans les 12. Est-ce une source de motivation ou une pression supplémentaire ?
Je n’ai aucune pression. C’est surtout une source de motivation. C’est vrai que je n’ai pas joué de matchs depuis un an, mais j’ai continué à m’entraîner. J’ai confiance en moi, il a confiance en moi, du coup, je ferai tout pour ne pas le décevoir.
Et si vous n’êtes pas retenue parmi les 12 ?
Cela me ferait mal évidemment. Je n’ai pas laissé tout ce que j’avais à faire pour le plaisir. M’entraîner pendant un mois, faire des sacrifices, pour ne pas être retenue ? Je n’y pense pas. J’espère vraiment être dans la liste des 12.
Vous partagez la Poule C avec le Mali et l’Ouganda. Comment aborder cette phase de poules ?
On va aborder les matchs de la même manière. Que ce soit le Mali ou l’Ouganda, on va en Coupe d’Afrique avec l’espoir de gagner tous nos matchs. L’objectif est d’être sur le podium. Ce qui veut dire qu’on peut être premiers, deuxièmes ou troisièmes. Rien n’est impossible. Mais sincèrement, on y va pour gagner. On va donc préparer les matchs de la meilleure des manières pour faire un bon résultat.
Entre le sport et la musique, comment vous parvenez à jongler avec les deux ?
J’ai entendu les gens dire que j’ai arrêté le basket pour me focaliser sur le rap (rires). C’est juste un moment de fun, pour m’amuser, voilà. Quand j’ai envie de faire quelque chose, je le fais. Je n’ai pas de limites. Là, je suis concentrée sur le basket et ma priorité reste le sport.