Malgré les «inquiétudes» notées lors des dernières manifestations sur le respect des droits humains, le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme reconnaît que le Sénégal est un pays qui a une longue tradition de coopération positive. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères fait savoir que ce dernier s’exprimait dans le cadre de l’Ouverture solennelle de la 53e session du Conseil des droits de l’Homme.Par Dieynaba KANE –

Ces derniers temps, le gouvernement est accusé de violations des droits humains avec notamment la répression violente lors des manifestations. Seulement, du côté des autorités, ces accusations sont battues en brèche. Et on essaie de montrer que le Sénégal reste un pays attaché au respect des droits de l’Homme. C’est dans ce contexte que «le Ministère des affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (Maese) se félicite de la reconnaissance, encore renouvelée, ce lundi 19 juin 2023, à Genève, par le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, du rôle et de la place de leader du Sénégal, en matière de droits de l’Homme». Le département dirigé par Me Aïssata Tall Sall a estimé nécessaire de relever les louanges du «Haut-commissaire qui s’exprimait dans le cadre de l’ouverture solennelle de la 53e session du Conseil des droits de l’Homme» sur le Sénégal. Selon le service communication du Maese, le Haut-commissaire a fait savoir que «contrairement à de nombreux Etats plus riches, le Sénégal a ratifié tous les principaux traités relatifs aux droits de l’Homme et est également parfaitement à jour de toutes les obligations de déclaration». Cité dans le document du Maese, le Haut-commissaire ajoute : «Même si j’ai récemment noté des inquiétudes, il est important de reconnaître qu’il s’agit d’un pays qui a une longue tradition de coopération positive.»

Se réjouissant de cette reconnaissance, le service communication dudit ministère soutient que «cette position de l’organe suprême des Nations unies chargé des droits de l’Homme confirme l’attachement du gouvernement du Sénégal à cette question, dans un esprit de transparence et de collaboration, ainsi que sa volonté de consolider sa tradition de pays respectueux des droits humains, dans le cadre de la légalité internationale et des lois et règlements nationaux». Il faut noter que le 13 juin dernier, après les violentes manifestations au début du mois ayant causé, selon les autorités, 16 morts, le Haut-commissariat aux droits de l’Homme avait exprimé sa profonde préoccupation par rapport à cette situation. Dans un communiqué, cet organe de l’Onu avait déclaré que «l’utilisation d’armes à feu par les Forces de sécurité lors de manifestations constitue un sombre précédent pour le Sénégal». Dans le même document, il avait demandé aux autorités de veiller à ce que les enquêtes ouvertes «soient rapides, indépendantes et approfondies, et qu’elles amènent toute personne trouvée responsable d’un usage de la force injustifié ou disproportionné, à rendre compte de ses actes, quels que soient son statut et son affiliation politique».
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