L’occasion faisant le larron, Mme Mbodj, qui se fait l’avocate de Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, invite le chef de l’Etat à libérer tous les détenus politiques, mais aussi à lever le blocus de chez Ousmane Sonko, après avoir renoncé au troisième mandat. «Monsieur le Président, je vous parle et je sais que vous m’écoutez. Levez le blocus chez Ousmane Sonko et libérez les détenus politiques», a-t-elle plaidé auprès de Macky Sall. A l’en croire, Ousmane Sonko est une chance pour la démocratie sénégalaise. Mieux poursuit Mme Mbodj : «Ousmane Sonko est mon fils. Ma famille l’a accepté, les acteurs politiques l’ont accepté. Je pense qu’aujourd’hui, l’opinion a fini d’être édifiée sur mes relations avec Ousmane Sonko.»

Toujours pour Aïda Mbodj, l’animation du jeu politique sénégalais «mérite» que toutes les personnalités et autres participent à l’élection présidentielle de 2024, afin que le Peuple souverain puisse librement et en toute responsabilité choisir le président de la République des 5 prochaines années.

Par ailleurs, Aïda Mbodj, devant ses militants et sympathisants, à la salle de l’Unité africaine du Cices, lors du congrès de son parti, a décidé de briguer la magistrature suprême. «J’accepte et déclare solennellement ma candidature à la Présidentielle de 2024 sous la bannière de l’Alliance nationale pour la démocratie (And Saxal Liguey), dans la perspective d’une participation victorieuse à cette élection», a déclaré l’ancienne maire de Bambey, considérant sa candidature comme une réponse à l’appel de l’histoire qui exige d’avoir des vertus cardinales.

Ancienne ministre et députée, Mme Mbodji annonce que leur offre programmatique «And Suxali Sénégal» comporte 3 axes stratégiques : la restauration de l’Etat de Droit et de la démocratie, la restructuration de l’économie, de la dimension environnementale et développement, ainsi que l’aspect sécuritaire.

L’ancienne maire de Bambey en est à sa deuxième tentative, après celle de 2019. Alors candidate, elle avait été recalée au parrainage. Convoitée par tous les candidats d’alors, elle avait décidé de ne soutenir aucun d’entre eux.
Par Ousmane SOW