L’investisseur à la recherche de la bonne affaire au Sénégal peut se tourner vers le secteur de la construction. Sur les 8511 emplois créés en 2022, ce secteur en a capté 24, 11%. Ce qui montre la bonne santé du secteur de la construction. Elle est suivie par le commerce. L’hébergement, la restauration et l’hôtellerie ferment la marche. Par Malick GAYE –

8511, c’est le nombre d’emplois enregistrés au cours de l’année 2022, selon le Rapport annuel des statistiques du travail (Rast-2022) du ministère du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions. Ce chiffre est obtenu grâce à un cumul de 1742 ouvertures et réouvertures d’établissements la même année. 31, 34% de ces établissements concernent le secteur du commerce. Qui n’a capté que 17, 65% des 8511 emplois générés. En 2022, le secteur le plus pourvoyeur d’emplois est celui de la construction, qui a enregistré 14, 24% des ouvertures tout en générant 24, 11% des 8511 emplois. Sur les 8511 emplois créés, 71, 71% ont été pour les hommes, et naturellement les femmes ne représentent que 28, 29%. Sur cette même année, 171 établissements ont été fermés et subséquemment 873 emplois perdus.

Selon le Rast-2022, une hausse des enregistrements de contrats de 3, 32% a été notée par rapport à l’année précédente. Ainsi, 72 268 contrats de travail écrits ont été conclus contre 69 866 en 2021. Sur ce nombre, 45, 42% des contrats de travail sont des contrats à durée déterminée, 31, 34% des contrats à durée indéterminée, 12, 56% des contrats de stage, 5, 16% des contrats de travail saisonniers, 3, 66% des contrats de travail temporaires et 1, 88% des contrats d’apprentissage.

Par ailleurs, les secteurs qui marchent le mieux sont le commerce,  la construction, les activités de fabrication, les activités d’hébergement et de restauration, qui enregistrent respectivement 44, 02%, 12, 37%, 9, 54% et 6, 32% des enregistrements d’établissements.

Malgré ces chiffres, 2022 a été une année pleine pour les inspecteurs du Travail qui ont procédé au contrôle de 5112 établissements, soit une hausse de 75, 19% par rapport à 2021. Ainsi, 106 376 salariés ont été contrôlés. Afin d’amener les établissements contrôlés à procéder à des régularisations, des mesures ont été prises. Ainsi, certains établissements contrôlés ont fait l’objet de convocation (dans 48, 94% des cas) ou d’observations orales (dans 28, 17% des cas), d’autres se sont vu notifier une lettre d’observation (dans 9, 98% des cas) ou une mise en demeure (0, 78% des cas) ou un ordre de fermeture de chantier (dans 0, 35% des cas) ou encore un Pv d’infraction (0, 04% des cas). Les manquements les plus récurrents notés à l’occasion des contrôles sont la non-affiliation des travailleurs à une Ipm (28, 64% des établissements contrôlés), l’absence de déclaration d’établissement (25, 72% des établissements contrôlés), la non-affiliation des travailleurs à l’Ipres (24, 63% des établissements contrôlés), la non-affiliation des travailleurs à la Caisse de sécurité sociale (24, 24% des établissements contrôlés) et l’absence de déclaration de mouvement du travailleur (21, 73% des établissements contrôlés).
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