Les travailleurs du secteur primaire de la région de Kaolack ont bien suivi le mouvement de grève décrété par leur intersyndicale. C’est ce qu’a fait savoir le Point focal régional de cette structure, Abdourahmane Cissé, qui a fait un rappel des évènements. «Nous avons signé un protocole d’accord avec le gouvernement (au mois de décembre 2022, Ndlr) parce que vous n’êtes pas sans savoir qu’on nous avait octroyé des indemnités, qu’il a ensuite voulu supprimer. Nous sommes montés au créneau pour contester en décrétant un mot d’ordre de grève», a confié M. Cissé à la suite du mouvement d’humeur du jeudi et du vendredi.

Pour rappel, l’Intersyndicale regroupe des travailleurs des ministères des Pêches et de l’économie maritime, de l’Agri­culture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage et des productions animales.

Selon lui, après cela, le gouvernement était ensuite revenu sur sa décision, en acceptant de leur ré-octroyer ces indemnités à hauteur de 60%. M. Cissé de continuer : «Dans ledit protocole d’accord qui nous a lié avec le gouvernement, il était stipulé la mise en place d’un fonds commun du secteur primaire dans les six mois qui suivent la signature de cet accord. Malheureusement, après la signature de ce protocole, le directeur de la Fonction publique avait convoqué une première rencontre pour faire la collecte des niches servant à alimenter ce fonds commun», a-t-il précisé, en soulignant que depuis lors, «aucune réaction» n’a été notée de la part du gouvernement.

Les travailleurs réclament le respect du protocole d’accord
«Après les 48 heures de grève, une évaluation nationale sera faite. Vous savez bien que 70% des activités économiques de ce pays sont occupés par le secteur primaire, notamment l’agriculture, l’élevage et la pêche. Ce qui veut dire que tous les acteurs qui tournent autour de ces activités vont sûrement subir les impacts négatifs de cette grève», a signalé M. Cissé, en notant que la région de Kaolack s’est démarquée dans cette action. «Cette grève a été bien suivie dans la région de Kaolack où presque 60% de nos collègues l’ont suivie, surtout au niveau du secteur de l’agriculture, notamment au niveau des points de distribution des semences, dans les secteurs de la pêche et de l’élevage», a-t-il dit.

Ils menacent de passer «à une autre étape» pour emmener «le gouvernement à continuer les négociations».
Par Laity NDIAYE