Condamné par contumace à 2 ans de prison ferme dans l’affaire Adji Sarr, Ousmane Sonko n’a pas encore purgé sa peine. Ce qui avait suscité un débat juridico-politique. Le ministre de la Justice avait voulu l’écarter en affirmant que l’exécution de la peine ne peut se faire en l’absence de la notification de la décision du juge. La décision notifiée, Ous­mane Sonko est resté à son domicile, à la Cité Keur Gorgui. Le procureur a souligné lors que son point de presse qu’«on lui a tendu une perche pour se constituer prisonnier». Abdou Karim Diop a expliqué que la dernière arrestation de Ousmane Sonko n’a rien à voir avec l’affaire Adji Sarr. Ce que le collectif des avocats de ce dernier avait refusé en se basant sur l’article 341 du Code de pro­cédure pénale qui affirme ceci : «Si les accusés jugés par contumace se constituent prisonniers, ou s’ils viennent à être arrêtés avant les délais de prescription, l’arrêt de con­damnation est anéanti de plein droit et il est procédé à nouveau dans les formes or­dinaires à moins que le con­tumax déclare expres­sément, dans un délai de dix jours, acquiescer à la condam­nation.»
La controverse se poursuivait encore hier, entre la défense de Ousmane Sonko et le Parquet, pour savoir si, oui ou non, l’arrestation du leader du parti Pastef entraînait ou non l’annulation de la condamnation de contumace.