L’annonce de l’arrestation du leader du parti Pastef a secoué la commune de Ziguinchor dont il est le maire. Des jeunes sont même sortis pour dresser des barricades contre les automobiles. Mais la journée d’hier a été calme dans l’ensemble.Par Khady SONKO – 

Pas de manifestation dans la matinée d’hier. Cependant, les stigmates de celle de la veille étaient visibles sur les routes. De l’université Assane Seck de Ziguinchor au marché Bou­cotte, comme partout sur les grands axes de la commune, les jeunes avaient placé des barrages. Ils manifestaient contre l’arrestation du leader du parti Pastef, par ailleurs maire de la commune de Ziguinchor, Ousmane Sonko, pour divers chefs d’accusation dont le dernier est celui d’appel à l’insurrection et vol de portable d’une gendarme.
Si la matinée d’hier a été calme, les gens craignaient des troubles et une dégradation de la situation à partir de l’après-midi. Des craintes qui semblaient bien fondées car à 13 heures déjà, des jeunes avaient commencé à remettre les barrières sur les axes principaux, obligeant les véhicules à faire des déviations.
Dans le département de Bignona, des manifestants avaient barré la Route nationale menant vers Diouloulou, précisément au niveau du village de Baïla. Par mesure de précaution, les bus de transport en commun «Tata» n’ont pas circulé. Cependant, les activités tournaient bien en ce dimanche, avec un ciel qui menaçait. A noter que les Forces de défense et de sécurité étaient visibles sur certains axes, notamment devant l’Hôpital de la Paix, certainement dans l’optique de parer à toute éventualité ou de dissuader les jeunes qui seraient tentés de commettre des actes de violence.
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