Par Woury DIALLO (Envoyé spécial à Kigali) – En deux ans seulement, Cheikh Sarr a révolutionné le basket rwandais. A l’image de l’exploit de ses filles lors de l’Afrobasket où elles se sont qualifiées pour la première fois en demi-finale.Le Rwanda vous a confié son basket. Mais apparemment, vous vous êtes vite adapté ?

Personnellement, j’ai beaucoup appris par rapport au programme que le pays m’a confié. Quand on te donne un programme, il y a des objectifs, et il faut tout faire pour arriver à les atteindre. Au niveau des jeunes, c’est atteint parce qu’on a participé à tous les tournois. On a formé des entraîneurs. Au niveau des séniors garçons, on est aussi sur le podium de l’AfroCan. Chez les filles, on est parmi les quatre meilleures équipes d’Afrique. Personnel­lement, je suis satisfait. J’ai appris que seul le travail paie, et il faut toujours croire en soi et en ses compétences en aidant les autres. C’est ce que j’ai essayé de faire ici au Rwan­da.

Justement, concernant l’Afrobasket féminin, comment expliquer ce parcours exceptionnel du Rwanda ?
En 2011, on était neuvièmes. Là, au pire des cas, on sera quatrièmes. Ce qu’on voulait au départ, c’était d’être au moins dans les quarts de finale. On arrive en demi-finale, je pense que c’est une réussite. Mais ce n’est pas suffisant parce qu’on sait que le Rwanda regorge de talents à l’étranger, surtout au Canada et en Belgique.

Comment faire pour les convaincre de venir jouer pour leur pays ?
Il faut faire des efforts pour amener ces filles-là. C’est possible si on ouvre encore les portes aux enfants rwandais et qu’on demande aux parents de les laisser revenir dans leur pays qui est stable maintenant. Avant ce n’était pas le cas, les gens avaient des doutes. Maintenant, on a vu ce qu’on est capables de faire. C’est très important que les enfants participent au devenir du pays sur le plan sportif.
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