«Amadou Ba ou le profil idéal pour porter le flambeau Benno Bokk Yaakaar»

L’élection présidentielle de 2024, la douzième depuis l’indépendance de notre pays, se profile à l’horizon et les différents états-majors politiques se mobilisent afin de présenter leurs candidats pour briguer la plus haute fonction du pays. Si au sein de notre coalition, Benno bokk yaakaar, la première de l’espace politique, les candidatures sont nombreuses, avec des profils différents et aussi intéressants, le nom qui revient le plus, comme une ritournelle dans les pronostics, est celui de Amadou Ba. Parmi tous les leaders qui convoitent l’investiture de la Coalition Benno bokk yaakaar, la figure de Amadou Ba reste la plus intéressante, aussi bien du point de vue de l’analyse que de la pratique politique dans une démocratie comme la nôtre. C’est un homme politique charismatique, rassembleur et fidèle. Tout porte à croire que l’actuel Premier ministre et responsable politique de l’Alliance pour la République (Apr) exerce une autorité qui trouve sa justification dans le charisme de la raison et celui de la vertu. Il semble incarner un rôle que la démocratie avait longtemps sculpté sans avoir un acteur pour le jouer. C’est l’image de l’homme politique qui fait la synthèse du technocrate et du politicien traditionnel.
Très outillé sur le plan de l’expertise scientifique, comme son parcours administratif l’atteste, Amadou Ba est un pur produit de l’école publique et symbolise la méritocratie locale qui a pour vertu, l’égalité des chances, la liberté individuelle et la reconnaissance de la réussite. Après un baccalauréat technique de gestion en 1980, il décroche une maîtrise en sciences économiques, option gestion des entreprises, et un brevet de l’Enam en 1988, section Impôts et domaines. Il est inspecteur stagiaire à Diourbel en 1989, puis inspecteur-chef du premier secteur de taxe sur la valeur ajoutée à la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) à Dakar. En 1991, il se perfectionne par deux stages, à l’Institut international d’administration publique de Paris et à Baltimore (Usa). Chef d’inspection à Dakar-Plateau I de 1990 à 1992, il est ensuite délégué dans les fonctions de commissaire contrôleur des assurances à la Direction des assurances jusqu’en 1994, puis inspecteur vérificateur à la Direction des vérifications et enquêtes fiscales.
Après un stage de formation durant l’été 2001 à l’Ecole nationale des impôts de Clermont-Ferrand, il prend en 2002 la tête du Centre des grandes entreprises de la Direction des impôts, puis devient directeur des Impôts en 2004 pour un an. En novembre 2006, il est nommé Directeur général des impôts et des domaines. Sous sa direction est mis en œuvre un nouveau Code général des impôts, entré en vigueur en janvier 2013. Il est parallèlement chargé d’enseignements à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), section Impôts et domaines depuis 1992, et au Cofeb/Bceao de 1995 à 2000.
Le parcours de Amadou Ba serait une espèce de symphonie inachevée si elle n’avait pas une dimension politique. Pour résumer son parcours, il dit et répète qu’il est un pur produit de l’Ecole d’administration et de Sciences politiques du Président Macky Sall. «Le Président Macky Sall a contre-signé le décret de ma nomination à la tête des Impôts et, signé en tant que chef d’Etat tous mes décrets de nomination jusqu’à la station primatorale. A cet homme, je dois loyauté et fidélité à tout instant et à toute circonstance.» Amadou, comme l’appellent affectueusement les militants, est coordonnateur de Bby aux Parcelles Assainies, pour le département de Dakar, et nommé Coordonnateur national de l’Apr par son patron, le Président Macky Sall. L’homme est au-dessus des coteries partisanes. Jamais chez lui, la politique n’a été envisagée comme autre chose qu’un ensemble de recettes et d’idées susceptibles de rendre la cité heureuse. Son engagement aux côtés du Président Macky Sall ne résulte pas d’un concours de circonstances. Au contraire. Militant de l’Alliance pour la République, Amadou Ba est resté fidèle et loyal au Président Macky Sall durant ses 12 années de pouvoir. Même dans les moments de disgrâce qu’il a connus dans sa carrière politique, il est resté fidèle et s’est comporté en homme d’Etat responsable : «Je ne connais pas de loyauté de circonstances ou à géométrie variable.» Il n’a jamais envisagé de prendre le chemin du maquis, il n’est jamais tombé dans les travers des révélations de secrets d’Etat si courants sous nos tropiques. Il a su faire sienne cette pensée de l’académicien français Jean Dutourd qui, dans une très belle formule, a résumé cette sorte de «malédiction» qui s’abat fatalement sur tout homme politique : «Toute carrière politique, si triomphale soit-elle, a ses éclipses.» Heureux sont donc les hommes politiques qui comprennent que la politique est comme la mer : chaque marée haute annonce une marée basse. L’habileté de Amadou Ba aura été de savoir que la politique ne souffre pas de congé. Lorsqu’il a été mis au repos de ses fonctions de ministre, il est retourné à sa base politique travailler pour l’intérêt du parti. Il n’a certes pas fait de la politique un métier, mais il lui a consacré son temps de loisir. L’ostium (loisir) dont on dit qu’elle est la mère de la philosophie, mais aussi pour beaucoup d’intellectuels le statut de la politique.
La gestion d’un pays requiert certes des facultés moyennes à défaut d’être exceptionnelles : l’intelligence cognitive et celle relationnelle, la modération, la hauteur dans les prises de parole, l’empathie, l’élégance à la fois morale et physique, la patience : voilà quelques données constitutives de l’éthos de l’homme politique qu’est Amadou Ba. Une autre marque identitaire de Amadou Ba : c’est un homme de paix et de compromis, toujours à la recherche du consensus, même s’il est profondément conscient que la politique n’est guère une instance de fraternité religieuse. On le dit souvent, les petits esprits «légitimistes» sont réfractaires au compromis : la peur de perdre ce qu’ils tiennent dans les mains les dissuade d’observer certaines règles du jeu, y compris celles tacites. On reproche souvent à Amadou Ba, à tort d’ailleurs, (né à Grand-Dakar et grandi aux Parcelles Assainies) cette proximité avec le Peuple, mais c’est justement une qualité qui pourrait lui servir de tremplin pour réussir sa mission s’il est candidat de la Coalition Benno bokk yaakaar. L’autre qualité parmi tant d’autres de Amadou Ba, est relative à sa modestie qui explique son accessibilité. Dans ses échanges, il a la patience et la modestie requises pour comprendre les difficultés de son interlocuteur, afin de les transformer en mine d’idées à ennoblir en briques dans l’édification de la connaissance. Mais cela ne l’empêche pas de dire ce qu’il pense, il répond à ses adversaires s’il le faut, mais toujours dans la courtoisie, sans excès, ni haine. Cette posture entretenue obéit à l’exigence de s’imposer aux yeux de l’opinion comme un personnage consensuel. Amadou Ba a compris que la démocratie, c’est également, et avant tout, un «état d’esprit» comme le disait Pierre Mendès France : il est plus utile pour la démocratie d’avoir un esprit démocratique que lutter pour la démocratie. L’état d’esprit qui fait fonctionner la démocratie est le même que celui qui rend noble le sport, c’est-à-dire le fair-play. Chez Amadou Ba, le gentleman agreement n’est pas l’exclusivité des Etats : il doit régir les relations politiques entre hommes civilisés. Et il se l’applique dans ses relations interpersonnelles.
Amadou Ba sait qu’il est le Premier ministre d’un Président élu au suffrage universel, seul dépositaire de la légitimité populaire. Quiconque comprend et assimile cette leçon élémentaire de science politique, peut parfaitement réussir sa mission. Les questions de dualité, de confrontation et de suspicion ne peuvent pas être d’actualité chez lui. Et c’est pour l’avoir bien compris que le Président Macky Sall a décidé de le nommer Coordonnateur national du parti, sachant a priori que la loyauté et la fidélité dont Amadou Ba a toujours fait montre, lui permettront de mener à bien ses missions. Cela est certain et chaque jour qui passe en donne une parfaite illustration.
Cette capacité à cumuler l’activité gouvernementale et les exigences politiques d’un parti au pouvoir prouve que le choix de Amadou Ba est l’un des chefs d’œuvre de Macky Sall.
Son credo politique reste fondamentalement l’unité. Triple unité : unité autour de Macky Sall, unité dans la coalition et unité face à l’opposition.
Unité autour de Macky Sall
C’est justement fort de ce constat et analysant lucidement les qualités de l’homme que le président de la République l’a choisi pour porter son bilan, le défendre et présenter à nouveau son offre politique aux Sénégalais.
Parce que le président de la République a compris qu’il lui fallait un collaborateur loyal, dévoué et pragmatique. Ce que Amadou a très tôt compris pour être celui qui parle. C’est-à-dire, un homme d’actions et du concret qui agit vite et bien. «Le contrat qui me lie au Président est un contrat de fidélité. C’est un contrat dont je comprends les enjeux et les limites», dixit le Pm.
Amadou Ba rappelle à chaque occasion, à ceux qui ne le comprennent pas, que l’Apr est le parti de Macky Sall. C’est lui qui a fait les hommes et les femmes qui aujourd’hui gèrent ce parti. Le maître, à l’image de ces ascètes du passé ou de ces vertueux souverains, a su patiemment mais obstinément construire avec l’âme d’un pédagogue, une structure politique moderne. Mieux, il a su développer, avec cet esprit conquérant qui le caractérise et avec une rare finesse, une stratégie efficace pour faire face aux multiples assauts de l’opposition et de porter son parti au firmament du pouvoir. En effet, Macky Sall a mis beaucoup de temps et de pédagogie pour bâtir l’Apr et Bby ; il a surtout sacrifié famille et biens.
Unité autour du parti
Le Premier ministre a pour mission, au-delà de l’aspect gouvernemental, de rendre le parti attractif et attrayant, de le massifier et de le sécuriser. En un temps record, il a réussi ce challenge en faisant revenir les anciens, compagnons des années de braise, laissés en rade injustement, par conséquent transformés en frustrés. Il a intégré par un savant dosage, les nouveaux militants convaincus par la dimension politique de Macky Sall et sa volonté de faire de notre parti la plus grande formation, la plus moderne, la plus attractive, la plus apte à répondre au rendez-vous de février 2024.
S’adressant aux militants en meeting à Ndiafatt, Amadou Ba disait : «Notre coalition ne peut être exempte de querelles de positionnement, somme toute «gérables». Cependant, il faut qu’elles restent au stade de contradictions, que l’on solutionne en toute responsabilité sur la base des mécanismes de gestion interne propre à toute démocratie.»
Unité face à l’opposition
La démarche de ’Amadou Ba est on ne peut plus claire. Elle est basée sur la concertation, le dialogue et la fraternité militante.
Le coordonnateur du département de Dakar est un rassembleur. Il l’a prouvé à maintes reprises. A l’image de son maître, se rend aux mariages, funérailles et autres baptêmes. Il est du devoir de chaque militant, soucieux de notre victoire en février 2024, de travailler dans cette dynamique.
Aider le Premier ministre, c’est en définitive aider le Président Macky Sall. Car, une chose au moins est sûre, Amadou travaille pour Macky.
Amadou, Sénégal néna waaw.
Pape KHOUMA
Responsable politique Apr, Parcelles Assainies