Un Fonds de garantie de 500 millions Cfa a été lancé par le Fongip (Fonds de garantie des investissements prioritaires), sur instruction du Président Macky Sall, pour accompagner les promoteurs de lutte dans l’organisation de leurs combats. C’est le Premier ministre, Amadou Ba, par ailleurs ministre des Sports, qui a présidé la cérémonie de lancement, samedi.Par Amadou MBODJI –

Le Premier ministre, Amadou Ba, a procédé samedi, au lancement officiel du mécanisme de garantie destiné à accompagner les promoteurs de lutte dans l’organisation des combats. Ainsi, ces organisateurs de combats disposent d’une ligne de crédit de 500 millions Cfa dans le cadre d’un prêt qu’ils pourront contracter auprès des institutions financières. D’où la convention signée par le Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip) lors de la cérémonie de lancement de ce mécanisme, avec le Comité national de gestion de la lutte (Cng), le Pamecas et le Microsen.

«Ce mécanisme de garantie vise l’organisation régulière de combats dans l’optique d’asseoir l’émergence d’une véritable économie autour de la lutte, conformément aux priorités déclinées dans la politique sportive définie par le chef de l’Etat. Ce mécanisme, initié par le Fongip, procède de sa volonté de poursuivre son élan de soutenir le secteur privé, plus particulièrement les promoteurs de lutte. C’est pour moi l’occasion de féliciter les promoteurs pour les nombreux sacrifices consentis depuis plusieurs années en vue de promouvoir le développement de la lutte dans notre pays», déclare le ministre des Sports par intérim, lors de son intervention au King Fahd, en présence de Mme Oulimata Sarr, ministre de l’Economie, du plan et de la coopération, de son homologue du Logement et de l’hygiène publique, Abdoulaye Sow, de Mme Thérèse Faye, administratrice du Fongip, et des acteurs de la lutte. «Si les choses marchent, nous multiplierons le montant de 500 millions par deux», promet le chef du gouvernement. Dans sa prise de parole, Mme Thérèse Diouf informe «que chaque promoteur n’aura que 40 millions de crédit, qui représente la plus grosse somme dont pourrait disposer chaque bénéficiaire pour organiser un combat. Un comité de sélection se charge de désigner les promoteurs susceptibles de pouvoir se faire accorder un crédit en remplissant des critères qui tournent autour d’une licence, d’un contrat de lutte et d’un document attestant de la mise en place d’une société. Le traitement des dossiers se fait en quinze jours au maximum», selon l’administratrice du Fongip, qui renseigne que «le délai de remboursement est de 12 mois, avec un différé maximum de 6 mois».

Président du Cng, Bira Sène de se féliciter de la mise en place de ce fonds de garantie, en partenariat avec le Fongip, qu’il qualifie d’«accord d’historique» parce qu’intervenant pour la première fois dans le secteur de la lutte.
«C’est également pour la première fois qu’un accord de financement de ce genre est vécu par le monde du sport. C’est presque un défi pour nous. Le Fongip est une clé de voûte d’un système d’accompagnement ayant fait ses preuves», à en croire le patron de la lutte sénégalaise.

Gestion de la lutte  : «Le mandat du Cng sera renouvelé !»

Le mandat du Comité national de gestion (Cng) de la lutte a pris fin depuis le 15 septembre dernier. Et jusqu’à présent, il n’est pas encore renouvelé.
Interpellé à ce sujet, samedi, en marge de la cérémonie de lancement du partenariat Fongip-Cng, le Premier ministre de rassurer en louant d’abord le travail du président Sène. «Je salue le travail du président du Cng, c’est quelqu’un qui aime la lutte. C’est pourquoi, lorsqu’on m’a parlé de la fin du mandat du Cng, j’ai dit au Sg qu’on va le renouveler automatiquement. Parce que c’est un homme engagé», a fait savoir le ministre des Sports par intérim.
Pour rappel, élue en 2020 pour deux ans, en remplacement du Dr Alioune Sarr, l’équipe de Bira Sène a été dans un premier temps prolongée de 8 mois par l’ancien ministre, Yankhoba Diatara.
ambodji@lequotidien.sn

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