Le Centre culturel Blaise Senghor abrite, depuis hier, la 3ème édition de la Foire des innovations en éducation et formation. Une initiative de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), qui a convié organisations membres de la Cosydep, Ong internationales, organisations d’enseignants, élèves, partenaires techniques et financiers, organisations du secteur privé et services de l’Etat, entre autres, pour des échanges d’expériences entre les différents acteurs et partenaires de l’éducation, mais aussi pour mettre à disposition un appui, un accompagnement aux enfants les plus vulnérables à travers troc et don de matériels scolaires. Sur le thème général : «De nouveaux outils pour un système éducatif transformé, inclusif, adapté et résilient», la rencontre de deux jours (6 et 7 octobre) permettra, selon la présidente du Conseil d’administration de la Cosydep, Hélène Rama Niang Diagne, de discuter de toutes les problématiques qui «nous interpellent aujourd’hui et qui sont les plus émergentes dans notre pays». «La Fief est notre école. Il y a les apprentissages, les enseignements, mais la synergie qui est propre à la Cosydep. Il y a aussi et surtout les échanges d’expériences et la mise à disposition d’un appui, accompagnement aux enfants les plus vulnérables à travers troc et don», a déclaré Hélène Rama Niang Diagne. Dans ce sens, outre les expositions, le troc et le don de matériels scolaires, au profit des enfants vulnérables, des dialogues et panels sur des expériences développées se tient sur d’une part la transformation qualitative du système éducatif, et d’autre part sur le capital humain et protection sociale, mais également sur l’éducation, crises et résilience. «Bien évidemment, toutes ces questions seront abordées au niveau des panels», fait-t-elle savoir. Pour Hélène Rama Niang Diagne, la Cosydep cherche aujourd’hui à mettre en adéquation la formation et le besoin, la demande sociale. «Si nous avons un capital humain important et bien éduqué, c’est pour que ce capital humain soit également tourné vers la demande que nécessite notre pays pour répondre aux enjeux et défis auxquels nous faisons face», a-t-elle expliqué, tout en indiquant que des apprentissages se développent et la Cosydep attire l’attention sur cette adéquation entre éducation et formation. Dans ce sens, elle interpelle l’institution que représente le ministère de la Formation professionnelle, mais aussi toutes les institutions qui s’intéressent à l’éducation et à la formation, pour qu’ils puissent jouer véritablement leur rôle.  Même si aujourd’hui, ces jeunes enfants sont en période d’apprentissage, ils nourrissent sans doute l’ambition d’entreprendre. Alors, l’introduction du numérique dans les enseignements sonne comme une nécessité. «Quand on parle de l’éducation, on cible beaucoup plus les jeunes et les enfants, qui sont véritablement tournés vers l’outil numérique et la digitalisation. Et le fait de développer des dynamiques, des apprentissages, des enseignements idoines leur permettra justement de valoriser et de connaître la dimension stratégique de cet outil», a-t-elle soutenu. Abondant dans le même sens, l’ancien ministre de l’Education nationale, Kalidou Diallo, explique qu’actuellement, toutes les institutions internationales travaillent à la transformation des diplômes et de l’innovation. «J’ai une vision générale et historique de l’éducation. Et je me rends compte que ce qui se passe aujourd’hui, ici, c’est un programme qui va  avec ce qui se passe dans le monde», assure-t-il. A l’en croire, le Sénégal est au cœur de la transformation de l’éducation à travers ce que la Cosydep est en train de faire. «Je me suis rendu compte, en visitant une quinzaine de stands, qu’il y a tellement d’innovations au Sénégal. Et à la base, surtout au niveau local, vous devez tout faire pour le faire découvrir. Aussi bien le numérique, les mathématiques liées à la géométrie, que les langues nationales», a-t-il lancé. Exposant à cette édition de la Fief, Maïmouna Lèye Diakhaté, la présidente de l’association Synergie pour l’éducation au numérique et aux médias (Senum), explique : «Nous ne pouvons pas aller contre la marche du monde, et la marche du monde, c’est l’innovation. Innovation où le numérique joue un grand un rôle.»
Par Ousmane SOW