Les populations de Tchicath Diéry (région de Kaolack) déplorent la situation dans laquelle se trouve leur localité. Dans une déclaration, leur porte-parole a fait savoir que leur village est oublié «par les gouvernants du pays depuis le régime de Senghor, en passant par Diouf, Abdoulaye Wade, jusqu’à nos jours». Selon Youba Dicko, la localité fait face à une pénurie d’eau, au manque de structures sanitaires et à une absence d’électricité.

Pourtant, souligne M. Dicko, «le village bénéficie d’un projet d’électrification rurale, mais les populations attendent toujours les premiers coups de projecteurs illuminant ce village qui vit toujours dans le noir». D’après le porte-parole, «une lueur d’espoir était permise avec l’installation de poteaux électriques, mais jusqu’à ce jour, ce village, qui existe depuis 1880», n’est toujours pas électrifié. En plus de l’électrification, les populations de cette localité réclament «une route bitumée, un nouveau Cem pour résorber le gap du taux d’abandon de la scolarisation, car les élèves qui réussissent au Cfee sont souvent orientés à Keur Ali Bassine, localité située à 5 km de Tchicath Diéry, et d’autres vont à Latmingue, à 10 km». Elles lancent ainsi un appel au Président Macky Sall et «aussi à Mademba Bitèye, Directeur général de la Senelec, qui habite à Kaolack», pour venir en aide aux populations «de Tchicath afin que ces doléances soient de vieux souvenirs».

Dans sa déclaration, M. Dicko fait savoir que «Tchicath Diéry, qui polarise plus de quinze villages, compte sur ses propres moyens pour s’en sortir». En effet, informe-t-il, c’est «l’association dénommée «Tchica ça kanam» qui essaie de répondre aux attentes des populations». A en croire M. Dicko, «en plus de la construction d’une mosquée, la clôture des cimetières sur fonds propres, l’association a recruté deux enseignants en arabe pour une éducation religieuse des enfants».

Aussi, ajoute-t-il, «à chaque rentrée des classes, l’association s’organise pour donner des kits scolaires aux élèves du village».
Par Dieynaba KANE – dkane@lequotidien.sn