Le Coordonnateur national du Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma), Moussa Sow, est pour la «pérennisation» de la structure qu’il dirige, en mettant le focus sur le «rôle ô combien important» que cette structure joue pour améliorer le quotidien des populations des zones frontalières au Sénégal. Par Amadou MBODJI –

«Le Puma doit être pérennisé. Dans cinq ou dix ans, le Puma sera autre chose. Le Président Macky Sall parle de désenclavement téléphonique et numérique, nous y sommes. Il faut planifier, nous faisons beaucoup de choses dans les régions. Le Sénégal finance les activités des Puma, c’est maintenant qu’on a commencé à faire des coréalisations, des mutualisations d’actions avec les organismes», déclare Mous­sa Sow, coordonnateur du Puma, qui s’exprimait en wolof, après la signature de convention entre le Puma et l’Orga­nisation internationale pour les migrations (Oim) en vue de l’amélioration de la sécurité dans les zones frontalières du Sénégal. «Certainement l’émergence va venir des frontières», se montre optimiste le patron du Puma en se projetant sur des investissements faits dans ces zones sur financement du gouvernement. Le Puma fait aussi dans «l’action humanitaire et de secours», selon son coordonnateur. Il aide les populations de certains villages en les «relogeant» et en participant à remplacer «des abris provisoires» avec des constructions en dur. Pour lui, le Puma participe «à l’équité territoriale» «chère au Président Macky Sall».

Revenant sur cette convention avec l’Oim, Moussa Sow souligne que c’est un partenariat «naturel». «L’Oim, qui s’occupe des frontières, s’occupe des populations transfrontalières, le Sénégal, qui crée un programme à partir de 2016 dont l’objet est de s’occuper justement de ces frontières, des populations, donc c’est de façon naturelle que nous devons nous mettre ensemble pour arriver à certains objectifs. Cela est d’autant plus vrai que dans le décret qui porte création du Puma, il nous a été intimé l’ordre de signer avec tous les organismes nationaux et même internationaux qui pourraient apporter quelque chose dans notre mission, donc de collaborer avec eux», souligne-t-il. «Le protocole qu’on vient de signer ne marque pas le début de la collaboration de nos deux organisations. Nous avons mené ensemble des projets et cofinancé des infrastructures au niveau des frontières», tient-il à préciser aussi.

En écho, Valeria Falaschi, la cheffe de la mission de l’Oim au Sénégal, assure qu’il s’agit d’«un honneur» de signer cette convention avec le Puma. «La gestion des frontières est un aspect très important de la sécurité du pays», affirme-t-elle, non sans manquer de saluer la collaboration entre l’Oim et l’Etat du Sénégal. «Ce sont des activités de sécurisation des frontières qui font partie des missions de notre organisation», a souligné Valeria Falaschi.

Cette collaboration entre les deux organismes a abouti à la mise en place de plusieurs infrastructures dans les régions de Ziguinchor et Kolda, dans le Sud du Sénégal, affirme le même document. «Après la construction du poste frontalier de Séléty (Ziguinchor) et de Pata (Kolda) par le Puma, l’Oim a fourni le matériel nécessaire pour l’équipement de ces infrastructures de sécurité», renseigne-t-elle.
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