En attendant la mise en place d’un Office national de gestion des infrastructures sportives, le ministre des Sports semble privilégier la nomination d’un directeur de l’Arène nationale, une vieille doléance des acteurs de la lutte. Lat Diop a déjà débuté les consultations.

Lat Diop,ministre du sport

Par Hyacinthe DIANDY – Face aux députés, lundi dernier, lors du vote de son Budget 2024 qui a connu une augmentation de 14 milliards de francs Cfa, le nouveau ministre des Sports, Lat Diop, au sujet des infrastructures, a fait quelques promesses. Comme, entre autres, la mise en place d’un «Office national de gestions des infrastructures sportives». Un projet longtemps agité, mais toujours pas concrétisé (voir Le Quotidien du 29 novembre 2023).

En attendant, le nouveau patron du sport sénégalais semble privilégier la nomination d’un directeur de l’Arène nationale de lutte, entre autres promesses faites aux élus du Peuple, et qui est une vieille doléance du monde de la lutte.
Justement, Le Quotidien a appris que le ministre Lat Diop a pris en main ce dossier et qu’il est en train de faire des consultations afin d’avoir le meilleur profil à même de donner une «nouvelle vie» au temple de la lutte sénégalaise, à l’agonie sur tous les plans.

En effet, inaugurée en juillet 2018, l’Arène nationale, d’une capacité de 20 000 mille places, a souvent été vandalisée, et curieusement par les supporters et fans des lutteurs.

Aujourd’hui, avec l’arrivée prochaine d’un directeur en charge de ce complexe d’un coût de 32 milliards Cfa, l’Etat entend y remettre de l’ordre et rentabiliser l’infrastructure financée par la Coopération chinoise.

Justement, en parlant de rentabilisation, le ministre des Sports, lors de son passage à l’Assemblée, a averti les promoteurs, en leur faisant savoir qu’il va mettre fin à la gratuité de l’Arène nationale. Une gratuité liée au Covid-19, comme l’a confirmé le président du Cng de lutte. Qui dit avoir négocié durant cette pandémie la gratuité de l’Arène nationale pour laquelle la location constituait une charge très lourde pour les promoteurs. «J’ai négocié jusqu’à avoir la gratuité», révèle le patron de la lutte sénégalaise, joint par téléphone. Qui ajoute : «Même les députés à l’Assemblée nationale avaient déploré la cherté de la location de l’Arène nationale par les promoteurs.»

Bira Sène annonce une rencontre avec les acteurs de la lutte
Faut rappeler que les promoteurs devaient payer un million de francs Cfa de frais de location pour chaque journée. Une somme jugée trop élevée et qui avait même installé une polémique entre les acteurs de la lutte et la tutelle, sous l’ère Matar Ba. Avant que le Covid ne vienne tout remettre à plat.

Selon le président du Cng, «avec la nomination d’un directeur en charge de l’Arène nationale, annoncée par le tout nouveau ministre des Sports, on mettra fin à la gratuité de l’Arène nationale comme l’a souligné le ministre», confie Bira Sène. Qui lâche une information de taille : «D’ailleurs, le Cng va organiser la semaine prochaine, avec les acteurs de la lutte, une rencontre pour parler de plusieurs questions dont la gestion et la location de l’Arène nationale.» Pour le président Sène, «l’infrastructure a besoin d’être rentabilisée».
hdiandy@lequotidien.sn