Réalisation d’un périmètre maraîcher à Niandanky : Le projet Far illumine la vie des femmes

Les membres du Groupement d’intérêt économique (Gie) de Niandanky ont retrouvé le sourire. Grâce au Projet Femmes et agriculture résiliente (Far), les femmes de ce village, situé dans la commune de Diaroumé, département de Bounkiling, région de Sédhiou, étrennent un périmètre maraîcher moderne d’une valeur de 120 millions 108 mille 900 francs Cfa. D’une superficie de 5 ha, ce champ est équipé d’un forage alimenté par de l’énergie, un système d’irrigation goute à goute, de blocs techniques…
«Les femmes passaient beaucoup de temps à travailler. Elles sont souvent laissées en rade par certaines politiques ou projets de développement, c’est la raison pour laquelle nous les avons ciblées», indique El Hadji Diop, chef du projet du Far.
Les membres du Gie travaillaient sur un petit espace et puiser des puits pour arroser leurs plantes avec toute la pénibilité liée aux moyens rudimentaires. «Nous avions débuté avec un périmètre d’1 ha. Nous sommes 120 femmes et aujourd’hui, grâce au projet Far et ses partenaires, nous avons la chance de bénéficier d’un périmètre de 5 ha bien clôturé, doté d’un forage, une partie est dotée de système d’irrigation goute à goute, de blocs, de très bonnes variétés de Gombo et de piment et d’autres accompagnements. Donc, nous allons travailler et montrer au projet que nous méritons cet accompagnement», assure Fatou Diaby, présidente du Gie Dimbaya Kaffo.
Venu présider la cérémonie de réception de ce périmètre, Ousmane Ngom, sous-préfet de l’arrondissement de Diaroumé, a salué l’effort du projet Far, qui va permettre de faciliter l’autonomisation de ces femmes, à laquelle l’Etat du Sénégal accorde une importance capitale. Aussi a-t-il pris l’engagement de plaider auprès des collectivités territoriales pour que l’accès au foncier leur soit facilité, ainsi qu’une ligne budgétaire pour le financement des groupements de femmes et des organisations de producteurs.
L’accompagnement du projet ne se limite pas à la production. Le volet commercialisation semble pris en compte. Car l’équipe de M. Diop a d’abord effectué une étude de marché dans les régions de Ziguinchor, de Kolda, de Sédhiou et en Gambie. Ce qui a permis de constater que le kg de gombo peut aller jusqu’à 3000 francs Cfa et le piment jusqu’à 6000 francs Cfa. Cela, afin de justifier le choix des spéculations à mettre en valeur. Des ateliers de renforcement de capacités sur la commercialisation des produits, l’entreprenariat des femmes, sur l’adaptation au changement climatique, sur les bonnes pratiques ont été tenus.
Par Seydou Tamba CISSE – Correspondant