Les populations de la ville de Saint-Louis peuvent espérer une amélioration dans la prise en charge de certains de leurs problèmes. La commune envisage, dans ses projections, un budget dépassant pour la première fois les 4 milliards Par Cheikh NDIONGUE (Correspondant) –

C’est une performance inédite que vient de réaliser le maire de Saint-Louis commune qui, en perspective de l’année 2024, a concocté un budget qui dépasse de loin ceux des années passées, franchissant même, pour la première fois, la barre de quatre milliards de francs Cfa, comparé au budget 2023 qui était de 3 milliards.

Et pour la première fois, l’investissement va se tailler la part du lion dans ce budget, avec 52,45% des 4, 482 milliards  de francs Cfa votés.

Une performance louée par le maire Amadou Mansour Faye pour qui c’est un pas important qui vient d’être franchi pour améliorer le cadre de vie des populations. L’édile de la ville et son équipe s’engagent d’ailleurs à poursuivre ces efforts  pour atteindre la barre des 60%, voire 70% du budget total à allouer à l’investissement dans les trois ans à venir.

Pour le maire de Saint-Louis, cette enveloppe permettra d’améliorer les conditions de vie des populations locales. «Nous maîtrisons le fonctionnement, la masse salariale, nous essayons de faire tout notre possible pour que l’effectif travaille dans la performance. Mais  ce que nous recherchons à travers ces efforts, c’est demain de pouvoir solliciter l’accompagnement des partenaires pour développer davantage Saint-Louis pour faire face à  son essor et faire face aux retombées financières de l’exploitation du gaz», a expliqué le premier magistrat de Saint-Louis.

En plus de ces efforts consentis pour augmenter considérablement le budget d’investissement, Mansour Faye a profité du Conseil municipal pour annoncer les perspectives dégagées par son équipe. Pour lui, la ville tricentenaire est en effet en train de connaître une explosion démographique fulgurante, mais aussi un regain d’activités jamais atteint, auquel il faut faire face. «Aujourd’hui, la ville connaît quotidiennement des embouteillages monstres, surtout sur les axes reliant Sor à l’île. Le pont Faidherbe est toujours rempli à toute heure, ce qui nécessite la réalisation d’un second pont que les Saint-louisiens attendent», a-t-il expliqué, en précisant que c’est une préoccupation des populations dont les services techniques du ministère des Transports et infrastructures terrestres étudient la faisabilité. «Ce deuxième pont est pris en charge par le ministère des Infras­tructures, du transport terrestre et du désenclavement à travers l’Ageroute qui est en train de voir, avec des partenaires, comment matérialiser cet ouvrage. Je suis persuadé que des solutions seront trouvées  courant 2024 et le projet de construction pourrait démarrer en 2025. Ce qui réglerait le problème de la mobilité à Saint-Louis», a fait savoir Mansour Faye.

Dans ce même contexte, il a également annoncé le renouvellement du parc automobile, notamment celui du transport  urbain qui est assez vétuste. Il a expliqué à ce sujet qu’il est prévu une vingtaine de véhicules pour renouveler les véhicules «clandos» dans la Langue de barbarie. Il a précisé que ces voitures seront opérationnelles avec l’accompagnement du fonds de développement des transports terrestres, en relation avec la commune de Saint-Louis. Ces initiatives, poursuit-il, vont contribuer au renouvellement du parc des taxis urbains et des bus Tata, puisqu’une cinquantaine de bus seront injectés dans le circuit pour remplacer les vieux  cars rapides et pour améliorer le confort dans le transport en commun urbain.
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