Déclaration – Thierno Alassane Sall face à ses «doublons» : «Nous serons au rendez-vous du Conseil constitutionnel»
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Le président du parti La République des Valeurs/Reew-um Ngor, Thierno Alassane Sall, a regretté qu’«à l’issue du premier tour de contrôle des parrainages, les plus sceptiques commencent à comprendre que ce système est conçu pour sélectionner les candidats à opposer au pouvoir». Preuve, note le parlementaire, «les doublons sont des fantaisies : mon propre frère aurait parrainé, en plus de ma candidature, celle d’un concurrent». Le candidat à la candidature pour l’élection présidentielle du 25 février 2024 souligne que «le nombre incroyablement élevé de doublons, au total 28 000, que j’aurais avec d’autres candidats, interroge». Il fait remarquer que «dans la région de Thiès en particulier, deux ou trois candidats, qui n’ont pas de bases connues, ont été à l’origine de milliers de doublons». Aussi, Thierno Alassane Sall de faire savoir : «Ces situations absurdes mettent en lumière les défaillances d’un système que nous n’avons eu de cesse de dénoncer depuis 2019.» Le président du parti La République des valeurs de rassurer que «malgré tout, nous serons au rendez-vous du Conseil constitutionnel pour régulariser ces «doublons»».
Tous les candidats qui doivent régulariser le gap de parrains pour leur dossier de candidature sont au nombre de 22.
Ces derniers doivent se présenter aujourd’hui encore devant la commission de vérification des parrainages, mise en place par le Conseil constitutionnel.
Dans ce groupe de candidats figure un nombre de 5 anciens premiers ministres de la République du Sénégal : Idrissa Seck, Souleymane Ndéné Ndiaye, Abdoul Mbaye, Aminata Touré et Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Pour rester dans l’esprit et la logique qui avaient présidé au tirage au sort du premier tour du contrôle des parrainages, le candidat Abdourahmane Dioufdu parti politique Awalé a suggéré au Conseil constitutionnel d’effectuer un nouveau tirage au sort pour l’équilibre et l’équité entre les différents candidats appelés à régulariser leurs parrainages. Jusqu’ici, les 7 «Sages» n’ont pas donné suite à la requête du jeune opposant, qui se prête, pour la première fois dans sa carrière politique, à cet exercice crucial pour son avenir électoral et celui de ses concurrents dans cette échéance politique qui approche.
Par Cheikh CAMARA – Correspondant