Après le sacre des Eléphants de la Côte d’Ivoire à la Can 2023, des révélations tombent. Alors que Hervé Renard était courtisé pour remplacer Jean-Louis Gasset parti avant les huitièmes de finale, le journal Supersport a révélé le salaire énorme qui était prévu par la Fif pour le sélectionneur français.

C’était l’un des épisodes incroyables durant la 34e édition de la Can 2023 qui s’est achevée le dimanche 11 février dernier, avec au bout le sacre, devant les Super Eagles, des Eléphants qui s’offrent ainsi une 3e étoile. Alors que les nouveaux champions d’Afrique ont été sauvés au bout d’un long suspense et ont obtenu la qualification pour les huitièmes de finale de la compétition, la Fédération ivoirienne de football (Fif) a tenté d’obtenir, en prêt l’actuel sélectionneur des Bleues, Hervé Renard. Abandonnée après les phases de groupe par Jean-Louis Gasset, la sélection ivoirienne était confiée temporairement à Emerse Faé. Mais très peu convaincu des capacités du technicien ivoirien, le président de la Fif, Idriss Yacine Diallo, rentrait en contact avec la Fédération française de football pour avoir Hervé Renard pour le reste de la compétition. Pendant plusieurs heures, l’affaire était assez brûlante avec des négociations poussées entre les deux Fédérations ; française et ivoirienne. Dans le même temps, Hervé Renard, qui était en Côte d’Ivoire pour suivre la compétition, se préparait pour rejoindre les Eléphants dans leur camp de base. Heureusement ou malheureusement, les négociations n’ont pas abouti. L’ancien sélectionneur de la Zambie, double champion d’Afrique, n’a pas obtenu le feu vert pour retenter le coup de 2015 avec la Côte d’Ivoire.

La colère des Ivoiriens !
De retour en France après la Can 2023, Hervé Renard est revenu sur l’affaire avec la Fédération ivoirienne de football qui n’a pas marché. S’il disait n’avoir pas causé du tort à quelqu’un, l’information sur son salaire met en colère beaucoup d’Ivoiriens.

En effet, ce vendredi, le magazine sportif Supersport a largué une bombe sur le salaire astronomique que la Fif, dirigée par Idriss Diallo, devait verser au technicien français.

Dans sa parution no3775, le journal indique que la Fédération ivoirienne avait proposé la somme de 327 millions Cfa (environ 500 mille euros) à Hervé Renard s’il rejoignait le groupe ivoirien que menait Emerse Faé.

«Si les négociations avec la Fédération française de football avaient abouti, Hervé Renard toucherait la coquette somme de 327 millions de francs Cfa pour les 10 jours de compétition qui restaient. Cela veut dire que pour un contrat de 10 jours à la tête de l’Equipe nationale de Côte d’Ivoire, juste le temps de terminer la Can, la Fif était prête à payer cette somme astronomique de 327 millions Cfa au sélectionneur français», lit-on.

Faé touchait 3 millions comme adjoint de Grasset qui émargeait à 70 millions
Depuis cette révélation, ça gronde sérieusement en Côte d’Ivoire sur Idriss Diallo qui est déjà très décrié par beaucoup d’Ivoiriens. Aujourd’hui, Emerse Faé a révélé le défi que la Fédération voulait confier au Français. Après les 70 millions Cfa qu’empochait Jean-Louis Gasset chaque mois depuis son arrivée à la tête de la sélection en 2022, la Fif était encore prête à miser gros sur un expatrié.

On comprend pourquoi les débats font rage dans le pays au sujet des émoluments que devrait percevoir le sélectionneur Faé qui va rester à la tête de l’Equipe ivoirienne. Pour rappel, l’ancien international ivoirien, qui remerciait Idriss Diallo de lui avoir permis de rejoindre la sélection, percevrait environ 3 millions Cfa par mois en tant qu’adjoint de Gasset. Après le sacre final le dimanche dernier, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, ordonnait un décaissement de 100 millions Cfa pour Emerse Faé comme récompense de son gros travail… en 10 jours.