A moins d’une semaine de la fin des inscriptions pour le Hajj, le Premier ministre a présidé hier un Conseil interministériel sur le Pèlerinage à La Mecque 2024. Amadou Ba assure «l’engagement ferme» du «gouvernement à garantir le succès et la sécurité du pèlerinage aux lieux saints de l’islam pour tous nos concitoyens». Initialement arrêté au 29 février, le processus d’inscription des pèlerins a été prorogé au 15 mars, et le prix du package a été fixé à 4 millions 300 mille F Cfa. Par Dieynaba KANE –

Le Premier ministre a présidé hier un Conseil interministériel sur le Pèlerinage à La Mecque 2024. Amadou Ba a ainsi passé en revue, avec les parties prenantes, «tous les aspects qui permettront à notre pays d’être cité en exemple en matière d’organisation du Hajj». Dans son discours lors de cette rencontre, M. Ba a souligné l’importance «d’examiner les questions liées notamment au transport, à l’hébergement, à la sécurité, à la restauration, à la santé, entre autres points d’attention». En outre, le Pm a précisé que «cette année, le Sénégal bénéficie d’un quota de 12 860 pèlerins, réparti comme suit : 1860 pour la Délégation générale au pèlerinage et 11 mille pour les voyagistes privés». Et d’ajouter : «Avec ce quota, nous devons nous préparer, en conséquence, pour faire face aux difficultés éventuelles et développer une grande capacité d’anticipation pour le succès du pèlerinage.» Le Pm a aussi réaffirmé «l’engagement ferme» du «gouvernement à garantir le succès et la sécurité du pèlerinage aux lieux saints de l’islam pour tous nos concitoyens». Et d’indiquer : «En travaillant ensemble avec détermination, compassion et dévouement, nous atteindrons cet objectif, à la satisfaction de l’ensemble des pèlerins.» Par ailleurs, Amadou Ba a fait savoir que «les autorités saoudiennes souhaitent, d’ici 2030, rendre les activités du pèlerinage plus formelles, et des mesures extrêmement contraignantes ont été adoptées». Dans ce cadre, renseigne-t-il, «tous les pays sont soumis à des délais incompressibles et doivent, en conséquence, prendre des mesures pour assurer notamment la qualité des services offerts aux pèlerins».

Lors de cette rencontre, le chef du gouvernement est revenu sur «les progrès importants enregistrés» dans le cadre de l’organisation du Pèlerinage à La Mecque. Il a ainsi cité l’amélioration «de la prise en charge des pèlerins à l’étape de Dakar, avec la délocalisation des formalités au hangar des pèlerins» avec un site de 4000 m2 affecté à la Dgp, «la dématérialisation des activités administratives et de formation, la nette amélioration de la prise en charge en terre d’Arabie». Il faut savoir que c’est le 30 juin 2023 que le ministre saoudien du Hajj et de la Oumrah a décliné les dates importantes du pèlerinage 2024. C’est la première fois dans l’histoire de l’organisation du Hajj que les préparatifs démarrent à un stade aussi avancé. D’habitude, les formalités commençaient au début du mois de Ramadan, depuis une trentaine d’années. Cette année, le Sénégal bénéficie d’un quota de 12 mille 860 pèlerins dont 11 mille réservés aux voyagistes privés. Cette édition, les inscriptions sont ouvertes au Sénégal par la Délégation générale au pèlerinage depuis le 29 janvier, et devaient se poursuivre jusqu’au 29 février prochain. A la fin du Conseil interministériel, l’Etat a décidé de prolonger jusqu’au 15 mars 2024 le processus d’inscription des pèlerins et les préparatifs du Hajj, et de fixer le prix du package à 4 millions 300 mille F Cfa. Entre autres recommandations, il a été retenu que le ministre des Affaires étrangères «veillera au respect des délais prévus pour le début et la clôture des inscriptions. Il prendra les dispositions nécessaires pour faciliter toutes les opérations d’enrôlement des pèlerins et aussi, de concert avec les voyagistes privés, à la bonne organisation du Hajj avec l’implication de toutes les parties prenantes pour la parfaite prise en charge de tous les pèlerins, en mettant un accent particulier sur le transport, l’hébergement et la restauration». Le Pm a demandé aussi au Maese de renforcer «la communication autour des préparatifs du Hajj, en tenant compte des délais fixés par les autorités saoudites».

Par ailleurs, le ministre des Finances prendra les mesures «appropriées pour  finaliser la procédure de mise en compétition des banques, en vue d’obtenir un taux de conversion fixe du rial et les mesures diligentes pour mobiliser, à temps, les ressources destinées au pèlerinage». Pour le ministre de l’Intérieur, il doit «mettre en place un dispositif spécial de production des passeports pour les pèlerins et veiller à assurer un accompagnement sécuritaire aux pèlerins au départ comme à l’arrivée».

«Le ministre de la Santé est chargé d’élaborer et de diffuser un protocole sanitaire, et mettre en place des équipes chargées de la visite médicale dans les localités prévues à cet effet. Le ministre des Transports aériens prendra les dispositions appropriées pour la préparation et l’opérationnalisation du terminal pèlerins de l’Aibd. Il prendra les mesures idoines pour une bonne participation du Pavillon national Air Sénégal à cette édition 2024 du Hajj», recommande le Pm.
dkane@lequotidien.sn