L’équipe burundaise du Dynamo Basketball Club a déclaré forfait hier face au Fus de Rabat, pour le compte de la deuxième journée de la Conférence Kalahari de la Bal. Un refus de jouer pour des motifs politiques, et qui pourrait être lourd de conséquences. Par Woury DIALLO –

Quand la politique s’immisce dans le sport, cela a souvent des conséquences néfastes. C’est ce qui risque d’arriver à la famille africaine de la balle orange. Et cela, après le forfait de l’équipe burundaise du Dynamo Bas­ketball Club hier face au Fus de Rabat, pour le compte de la deuxième journée de la Con­férence Kalahari. Les Burun­dais ont pourtant disputé et remporté (86 à 73) leur premier match face aux Sud-Africains de Cape Town Tigers, samedi lors de la première journée.

Selon les organisateurs, «l’équipe burundaise a refusé de se conformer aux règles de la Ligue régissant les exigences en matière de maillot et d’uniforme», a indiqué dans un communiqué le président de la Bal, Amadou Gallo Fall. En clair, le Dynamo Basketball Club a refusé de porter les mail­lots avec le sponsor Visit Rwanda.

D’ailleurs, lors de son premier match disputé samedi au SunBet Arena de Pretoria, l’équipe burundaise a pris le soin de cachet le logo. Une équipe au sein de laquelle évoluent les Sénégalais Makhtar Guèye, auteur d’une bonne prestation (13 pts), et Mohamed Camara, de la Nba Academy, un des jeunes du programme Elevate.

Une attitude en réponse au conflit qui oppose les deux pays et qui avait surpris plus d’un, mais finalement acceptée par les organisateurs pour sauver les meubles.

Seulement, il se trouve que Visit Rwanda est l’un des plus gros partenaires de la Basket­ball Africa League depuis le lancement de la compétition.

Une réunion de la Fiba, de la Bal et des dirigeants du club
Une fausse note qui pourrait avoir de lourdes conséquences. En effet, Le Quotidien a appris de sources proches de la Bal que l’affaire pourrait aller jusqu’à une suspension du Burundi de toutes les compétitions africaines.
«Il faut savoir que la Bal est en partenariat avec la Fiba. D’ailleurs, les qualifications pour la Bal sont presque assurées par la Fiba. A partir de là, c’est le pays qui risque d’être sanctionné si l’équipe du Dynamo Basketball Club refuse de continuer la compétition», a confié la source. Qui informe «qu’une réunion s’est d’ailleurs tenue hier dans la matinée entre les responsables de la Fiba, de la Bal et des dirigeants du club. Malheu­reusement, il n’y a aucun membre de la Fédération burundaise de basket qui est présent à Pretoria. Les dirigeants et les joueurs sont livrés à eux-mêmes. Si rien n’est fait dans les heures qui suivent, la Fiba et la Bal seront obligées de prendre une décision, et cela ne va pas aider le basket burundais qui a fait quelques progrès ces dernières années».

En attendant, les trois autres équipes continuent la compétition, en attendant la réaction des différentes parties. Et cela, au grand malheur des joueurs dont l’ambition est de vivre pleinement leur passion.

Outre cette conférence (9-17 mars), la Bal 2024 est composée de la Conférence du Nil (19-27 avril en Egypte) et de la Conférence du Sahara (4-12 mai au Sénégal).

A noter que les deux meilleures équipes de chaque conférence et les deux meilleurs troisièmes se qualifient pour les Play-offs à Kigali, au Rwanda.
wdiallo@lequotidien.sn