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Mamadou Diagna Ndiaye a été réélu par acclamations président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) pour un 4e mandat, ce samedi. Seul candidat au poste, le patron de l’olympisme sénégalais a fait face à la presse.

Sa réélection pour un 4e mandat : «Je suis là pour servir»
«Je suis heureux d’avoir bénéficié d’un nouveau mandat de quatre ans par acclamations. Il n’y a pas eu de vote. Sinon vous allez certainement parler de score soviétique (rire). Je vais continuer à mettre l’athlète au cœur de nos actions. Je suis là pour servir, c’est pourquoi je refuse de prendre un seul centime du Cnoss. Pas de billet d’avion. Même pas une tasse de café. C’est juste parce que le Bon Dieu a fait que je puisse m’en passer. Et je Le remercie pour ça.»

Seul candidat à sa propre succession : «Je veux incarner l’attente mais pas la tension»
«Je suis en effet le seul candidat à la présidence. Vous avez une Association nationale des journalistes sportifs (Anps). Votre président est à son 2e mandat et personne ne s’est présenté à lui. Si vous l’acceptez pour vous, alors ayez la courtoisie de ne pas changer de logiciel. Il faut dire que ce logiciel s’applique au sport. Je veux incarner l’attente mais pas la tension. Nous ne sommes pas dans le champ politique au niveau de l’affrontement.»

Jeux Olympiques Tokyo 2020 : «Il faut renouveler l’élite vieillissante»
«Comme priorité, il y a évidemment les Jeux Olympiques de 2020 prévus à Tokyo. En vue de cette importante échéance, il faut renouveler l’élite vieillissante. Et dans cet élan, nous allons continuer à appuyer les athlètes en leur trouvant des sponsors. Pour le Karaté, pour Tokyo 2020, il y a des candidats à la bourse olympique. Le Sg, Seydina Diagne a eu à se déplacer deux fois de suite à Lausanne pour discuter en termes de volume et de croissance. Pour les préparations à l’international, bien évidemment, on est ouvert.  Vous voyez dans les régions, au fin fond du Sénégal, en sillonnant pour détecter les jeunes talents, si on finit la détection, c’est nous qui prenons les relais pour les mesures d’accompagnement.»

Une Fédération, un sponsor  : «Il y a de réelles avancées»
«On avait en effet lancé «Une fédération, un sponsor». Ça avance. Il y a de réelles avancées. Issa Mboup le président du tennis qui est soutenu par une Banque. Momar Mbaye de l’athlétisme est avec Les Grands Moulins avec des athlètes individuels comme Gnima Faye et Amadou Ndiaye. On peut citer d’autres Fédérations… »

La transparence dans les finances : «Le Cnoss est une maison en verre»
«J’ai toujours insisté sur l’importance que j’apporte à la transparence et à la traçabilité de nos actions et de nos finances. Nous ne pouvons pas faire autrement. La gouvernance est à l’ordre du jour sur le plan mondial. Pour convaincre de notre engagement, nous avons commis un des cabinets les plus réputés de la place pour une analyse périodique et exhaustive de nos finances. Il n’y aucun comité olympique en Afrique qui le fait. Après on l’envoie au Cio. Et pour cette démarche, nous avons reçu les félicitations de Thomas Bach qui en a parlé au président de la République, Macky Sall. Au Cnoss, nous avons deux choses : c’est la confiance et la transparence et c’est ce qui fait notre fierté. Disons que c’est notre disque dur. Un exemple : on invite la presse dans nos réunions de Comité directeur. Ce qui est une exception et une autre forme de transparence. Le Cnoss est une maison en verre. Je n’ai jamais pris un billet d’avion pour voyager. La transparence est réelle chez nous.»

Projets avec le tennis
«Donner des cours sur terre battue pour nous remettre en jeu»
«Nous avons des projets avec la Fédération de tennis. Le vice-président de la Fédération française va venir ici, ils vont créer une association française de la terre battue. Il n’y a pas de court de tennis en terre battue au Sénégal, c’est ce qui nous a valu la fermeture du centre de formation à Dakar, transféré en Afrique du Sud. On va essayer de voir un endroit où on va donner des cours sur terre battue pour nous remettre en jeu. Nous avons un projet avec la Banque mondiale.»

Femmes et sport : «Le Cio nous impose d’avoir dans nos instances un quota de femmes»
«C’est la loi du genre. Les règles du Cio nous imposent d’avoir dans nos instances un quota de femmes. Hommes-Femmes c’est la loi du genre, il y a une égalité de traitement. On a parlé de la formation de Gnima Faye qu’on a envoyée aux Etats-Unis pendant des mois, dès qu’on l’a identifiée comme une potentielle médaillée. Les choix ne reposent pas directement sur les prérogatives du Comité olympique mais plutôt des fédérations. Momar Mbaye, en tant que président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme, fait beaucoup pour accompagner ces athlètes. De même que El Amadou Dia Bâ qui est président de commission au niveau de l’Acnoa.»

Election à la Fédé de foot : «Le Cnoss est d’une neutralité absolue»
«Le Cnoss est d’une neutralité absolue dans la course à la présidence de la Fédération sénégalaise de football. Nous avons de valeureux candidats, à savoir Me Augustin Senghor, Mbaye Diouf Dia et Louis Lamotte, tous dignes de confiance et c’est à la famille du football de faire son choix. J’étais président et j’ai dirigé un moment le foot sénégalais avant de passer le ballon à Me Augustin Senghor qui fait son travail. Il a mis son mandat en jeu. Faisons confiance à la démocratie.»

Décès Safiétou Diatta et Habib Thiam : «Cela m’a vraiment fait beaucoup de peine»
«Quand je regarde dans le rétroviseur, j’ai beaucoup de regrets notamment avec la disparition par accident de route de Safiétou Diatta, membre du Cnoss. Cela m’a vraiment fait beaucoup de peine. Il y aussi la mort de l’ancien Premier ministre, Habib Thiam, un grand athlète qui couru en France. Sa disparition m’a aussi beaucoup touché.»
Sa conception du bonheur «Le vrai bonheur est de faire des heureux»
«Mon sentiment est que le vrai bonheur consiste à faire des heureux. Je suis heureux de rendre contents ceux qui sont autour de moi. J’insiste donc pour dire que le vrai bonheur est de faire des heureux.»
ambodji@lequotidien.sn