#Vélingara – Promotion de l’entreprenariat des migrants de retour au Sénégal et en Guinée-Bissau : Wassadou et Pirada signent une convention de partenariat

Les communes de Wassadou au Sénégal et de Pirada en Guinée-Bissau partagent une même frontière terrestre, ont les mêmes caractéristiques socio-économiques et font face également au phénomène de l’émigration clandestine. Fort heureusement pour ces localités, Enda Diapol est aux côtés de leurs fils qui sont revenus de leur aventure migratoire pour les aider à se réintégrer dans le tissu social… à travers l’entreprenariat. Enda Diapol a réuni dans un atelier, mardi, plusieurs acteurs du développement local, les exécutifs de leurs territoires en particulier, pour signer une convention de partenariat afin de promouvoir l’entreprenariat de leurs migrants de retour.
Migrants de retour, élus locaux, Ong, organisations communautaires de base, services techniques déconcentrés, institutions internationales et sous-régionales sont les partenaires locaux des communes de Wassadou (Sénégal) et de Pirada (Guinée-Bissau) que Enda Diapol a réunis dans un réceptif hôtelier de Vélingara, mardi passé, pour réfléchir autour des perspectives heureuses, partagées d’une insertion réussie des migrants de retour dans le tissu social, par l’entreprenariat. Car ces 2 communes voisines, de part et d’autre de la frontière terrestre entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, ont la particularité de partager les mêmes caractéristiques socio-économiques, de connaître un intense mouvement migratoire de leurs enfants dont un nombre important est revenu… de gré ou de force. S’étant rendu compte de l’échec de leur aventure. L’atelier en question a eu pour objet la «promotion de l’entreprenariat des migrants de retour dans le Sénégal méridional». Pour arriver à identifier des projets bancables et réalistes en faveur des «désillusionnés» de la migration, l’atelier a écouté des communications respectivement de Ismaïla Mbodji, Secrétaire général de la mairie de Wassadou, sur les «Enjeux et les défis liés à la coopération transfrontalière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau», et Mama Samba Diao, président du Conseil départemental de la jeunesse de Vélingara, qui a traité du thème : «Valorisation des potentialités locales dans le processus de la dynamique migratoire.»
Ces 2 communications ont aidé à l’identification des projets réalistes et bancables que les jeunes migrants de retour peuvent dérouler dans leurs localités et s’y fixer définitivement parce que les créneaux se seront avérés rentables. Boubacar Baldé, président de l’Association des migrants de retour de la commune de Wassadou, et son compère de la commune de Pirada (Guinée-Bissau), Thierno Saliou Baldé, comme s’ils s’étaient passé le mot, ont retenu que la chaîne de valeur élevage est le projet le plus rentable dans leur zone. Ces projets vont de l’élevage des petits ruminants, de l’aviculture, à l’embouche bovine et ovine, en passant par la filière viande et production de lait.
Mais une chose est d’identifier les projets, une autre est d’en trouver des financements. Sur ce plan, Enda Diapol a pu réunir, dans cet atelier, la représentante du Bureau national de la Cedeao, un représentant de l’Organisation internationale des migrations (Oim), le Bureau d’accueil et d’orientation des Sénégalais de l’extérieur (Baos), l’Agence régionale de développement (Ard), etc., qui ont tous été convaincus de la pertinence des besoins et actions identifiés pour la gestion des migrations dans les localités ciblées dans ce projet d’Enda Diapol.
Au terme de la rencontre, les maires de Wassadou et de Pirada ont signé une convention de partenariat dont des chapitres portent sur l’engagement des parties prenantes, les domaines des échanges et de la coopération, les mécanismes de suivi-évaluation, la résolution des conflits, ainsi que la durée de la convention qui est de 3 ans, «sauf résiliation de l’une des parties avec un préavis de 6 mois».