Les acteurs politiques réagissent par rapport à la sortie de Ousmane Sonko, avant-hier dimanche, au Grand Thêatre. Une sortie dont il a profité pour régler ses comptes avec ceux qu’ils considèrent comme ses détracteurs. Ce qui a eu le don de faire réagir Thierno Bocoum. Président du mouvement politique Agir, ce dernier se montre critique sur la manière avec laquelle Ousmane Sonko s’y est pris pour s’attaquer à la presse et l’opposition, tout en faisant dans la menace.Par Amadou MBODJI –

Après la sortie de Ousmane Sonko, avant-hier dimanche au Grand Théâtre de Dakar, c’est au tour des acteurs politiques de jouer les prolongations de cette conférence publique sur l’apport des jeunes «Patriotes» par rapport au «Projet». Suscitant des réactions de part et d’autre, dont celle de Thierno Bocoum. Ce dernier dans un post sur Facebook, n’a pas manqué de faire un tacle glissé au  Pm qui, selon lui, est en retard.

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«Le plan d’actions gouvernemental qu’il annonce pour bientôt lui a été demandé depuis très longtemps. Dans le premier communiqué du Conseil des ministres en date du 9 avril 2024, il a été dit ceci : «Le Président de la République a demandé au Premier ministre, sur la base du Projet et des orientations présidentielles sus indiquées, de finaliser, avant la fin du mois d’avril 2024, le Plan d’actions du gouvernement, avec un agenda précis de réalisation des objectifs fixés.» Il est en retard de plusieurs mois, mais trouve le temps de faire de la politique politicienne en mettant en exergue une compétence qui a déjà montré ses limites», a écrit le leader du mouvement Agir. Et Bocoum de se poser pas mal de questions à travers son post.

«Comment peut-on traiter certains magistrats de corrompus, quand on décide de s’immiscer dans l’enclenchement de l’autosaisine du procureur à travers son ministre de la Justice ? Pourquoi ne pas demander au procureur de faire son travail sur son propre dossier pendant devant la Justice ?», s’interroge Thierno Bocoum.

Toutefois, pour lui, encadrer la Justice et la presse selon ses propres orientations est la pire des dérives d’un apprenti-dictateur.

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«S’attaquer à une opposition, qui a décidé de laisser le temps de l’observation, est une belle preuve d’incapacité face aux nouvelles charges étatiques. L’ingénieuse prouesse a été de trouver le temps de faire de la politique politicienne après avoir demandé du temps pour faire des résultats», a indiqué Bocoum. «Ousmane Sonko a décidé de gouverner et de s’opposer en même temps. Gouverner contre ses adversaires, s’opposer à ses adversaires. Celui qui était prêt à déloger du palais de la République un Président légalement élu pour prendre sa place, fera tout pour remplacer son poulain. Son temps sera dédié à la politique politicienne. La correcte prise en charge des intérêts majeurs des populations attendra, malheureusement», argue Thierno Bocoum.
Les nouveaux tenants du pouvoir savent à quoi s’en tenir.
ambodji@lequotidien.sn