Monsieur le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage,
Dès sa prise de fonction, le Président Bassirou Diomaye Faye a placé la souveraineté nationale au dessus de tout. Dans le département que vous dirigez, la souveraineté alimentaire demeure une surpriorité. Vous savez mieux que moi que nos compatriotes ne peuvent pas se passer du «thiebou dieun» à l’heure du déjeuner. Pour disposer de céréales, une bonne partie de la population sur la rive gauche du fleuve Sénégal s’adonne presque toute l’année à la riziculture. Mais avec des aménagements vétustes et les campagnes avec leurs lots de mauvaise gestion par les unions de paysans.

Le cas du casier rizicole de Kobilo
Le casier rizicole de Kobilo est un exemple, car les problèmes de la riziculture traversent tout le Fouta, des problèmes que la Saed, les municipalités connaissent bien. En parlant du casier rizicole de Kobilo et de Bokidiawé Monsieur le ministre, je parle de la situation de la riziculture le long du fleuve Sénégal. Sur une superficie de 740 ha, le casier rizicole de Kobilo est régulièrement exploité depuis 2004, avec 2945 exploitants (1067 hommes et 1878 femmes) répartis en 34 Gie entre 8 villages de la commune de Dabia. Mais la campagne 2016/2017 où 734, 75 ha ont été exploités, la superficie exploitée diminue d’année en année du fait de la vétusté de l’aménagement, de la mauvaise qualité du matériel agricole et des finances par les dirigeants des Gie et de l’union. Chaque année durant toute la période de la campagne, les paysans peinent à trouver le tracteur et la moissonneuse batteuse qui, pourtant, faisaient partie du matériel à la disposition du casier. A part la moissonneuse batteuse qui, selon certains paysans, se trouve sur l’autre rive du fleuve Sénégal, les paysans pleurent la mauvaise gestion des ressources financières confiées aux Gie et à l’Union des Gie. Permettez-moi de vous informer que les bureaux de ces instances sont en place depuis 20 ans et ceux qui les dirigent s’entêtent au renouvellement. La liste des problèmes du casier de Kobilo n’est pas exhaustive, Monsieur le ministre.
Monsieur le ministre, il est temps qu’on passe, chez les producteurs de riz, à des coopératives agricoles.
Nous attendons de vous de concrétiser le Jub, Jubal, Jubanti chez les paysans et producteurs de riz dans la vallée du fleuve Sénégal. Réformer la Saed, suivi des Gie et des unions des Gie, contrôle dans la gestion des périmètres agricoles… Devient une urgence en vue de la souveraineté alimentaire.

Alassane Samba DIA
Producteur de riz