Atelier – Conseil d’administration : La Sodav outille les nouveaux membres

Le Conseil d’administration de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) s’est renouvelé. La société a jugé nécessaire d’organiser une rencontre de formation pour les nouveaux membres. Ce, dans l’optique de les aider à mener à bien les missions qui sont désormais les leurs.Par Moussa Seck –
Une salle de conférence, des tables. Tout autour, des visages connus des télévisions, des voix reconnues, des personnages. Ils ont fini de faire leurs preuves dans le monde des arts. Ils sont tous conviés par la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav). Parce que certains ont nouvellement rejoint le Conseil d’administration de ladite société et qu’il y a nécessité de les outiller. De les former. Et, ce fut sur trois jours. «Cette session de formation des membres du nouveau Conseil d’administration de la Sodav a été décidée bien avant même l’Assemblée générale, parce qu’on savait aussi qu’il y avait cette nécessité pour tout nouvel administrateur d’être assez outillé pour pouvoir s’acquitter convenablement de la mission qui lui échoit. Donc, à ce titre, nous nous sommes dit que certes, il y en a qui étaient déjà avec nous dans l’ancien Conseil d’administration, mais les nouveaux aussi devaient être mis à niveau de sorte qu’ils puissent s’acquitter des missions qui leur sont dévolues.» Ainsi le Directeur gérant de la Sodav, M. Aly Bathily, justifie-t-il la tenue de la session de formation qui a pris fin le vendredi 6 septembre. Le contrôle de la société, celui de l’activité de son directeur, ainsi que la définition des politiques de développement sont autant de missions qui incombent au Conseil d’administration ainsi qu’à ses membres. Mais, dit M. Bathily, «tout cela requiert au préalable qu’on comprenne la matière sur laquelle évolue la société, c’est-à-dire le droit d’auteur et les droits voisins, et comment également fonctionne le type de société qui caractérise la Sodav, qui est un peu unique et spécifique au Sénégal, c’est-à-dire une société de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins».
«La Sodav a dépassé la transparence. Elle est dans la nudité»
Le directeur ci-dessus cité, la présidente du Conseil d’administration (Ngoné Ndour) et Abdoul Aziz Dieng (président de la commission copie privée) ont géré les «cours». L’une des douze «élèves» s’appelle Rokhaya Niang. «Contente et fière d’être aujourd’hui dans ce Conseil d’administration, en tant qu’actrice-comédienne et dans le collège de l’audiovisuel», se dit-elle. Elle dit aussi avoir beaucoup appris, et se dit en outre disposée à continuer d’apprendre…et à transmettre. «Je représente les comédiens, les acteurs. Ce sont eux qui m’ont mandatée. Ce sont eux qui ont voté pour moi. Je sers de relais, je dois transmettre. Et pour transmettre, je dois maîtriser ce que je dois dire. Donc, je suis venue pour apprendre.» Apprendre, comprendre le fonctionnement de la Sodav. Ce qui n’a pas pu être le cas, lorsqu’elle était hors Sodav. Mais aujourd’hui, poursuit Rokhaya Niang, «j’ai pu comprendre comment ça se passe».
Session : apprendre, effacer des doutes, lever des ambiguïtés. Car, rajoute M. Bathily, beaucoup de choses ont été dites sur la Sodav. «Il n’y a pas de performance, il n’y a pas de gestion claire…», dit-il qu’on a dit de la structure qu’il dirige. Cependant, pour qui parlait à partir du dehors, «preuves à l’appui, documents à l’appui, ils ont compris que, effectivement, la Sodav est un exemple de transparence». Mieux, à l’en croire, « la Sodav a dépassé la transparence. Elle est dans la nudité. Parce que la manière dont nous organisons nos assemblées générales, il n’y a aucune société, publique ou privée, qui le fait. Nous nous mettons à nu, en exposant tout dans les moindres détails». Et, bien sûr, ce n’est pas toute chose qu’on expose n’importe comment dehors.
Le Conseil d’administration de la Sodav, rappelle Ngoné Ndour, se compose de trois collèges, chacun se divisant en sections. Et au-delà des trois jours de formation bouclés, poursuit la présidente du conseil, on peut s’attendre à des formations sectorielles. Tel est d’ailleurs le vœu de ceux qui ont été de cette première phase de mise à niveau.