Le président du parti la République des valeurs, Thier­no Alassane Sall (TAS), partage l’avis selon lequel tous ceux qui ont dépensé l’argent public doivent être traqués. «Cela commence toujours avec les meilleures intentions : au nom de la justice et de l’intérêt général, il est impératif de traquer tous ceux qui ont indûment profité de l’argent public», défend TAS. Avant de dénoncer également les affectations qu’il juge arbitraires de certains magistrats.

L’ancien député n’a pas manqué de parler de l’Assemblée nationale qui est, d’après lui, paralysée par le régime, «par la ruse et le mensonge».

«L’histoire récente du Sénégal ou celle d’autres pays nous apprend pourtant à être très exigeants dans cette quête de justice, surtout quand l’agenda judiciaire se superpose au calendrier électoral. Car pour satisfaire la vindicte populaire, on s’autorise souvent à malmener la liberté et à détourner le Droit. C’est ainsi qu’au Sénégal, le régime actuel suit les traces du Tunisien Kaïs Saïed, piétinant la démocratie sans sourciller. Des juges sont punis par des affectations arbitraires», recommande TAS.

«Une partie significative de la presse est diabolisée et accusée d’être alliée à l’opposition. Dans le même temps, des citoyens sont privés de leur liberté de mouvement, dans l’opacité la plus totale, en violation flagrante des principes fondamentaux du Droit», s’insurge-t-il. Non sans s’ériger en avocat de ceux qui font l’objet d’interdiction de sortie du territoire de la part du pouvoir.

«Pour reprendre les mots de Martin Luther King, ce dont nous nous souviendrons à la fin, ce ne sera pas tant des actes des partisans du nouvel ordre, mais du silence des défenseurs de la liberté», soutient l’ancien parlementaire. «C’est pour cette raison que je ne saurais garder le silence devant le cri du cœur de Manar Sall, que je ne connais pas, par ailleurs», plaide-t-il.

«La force d’un Etat réside dans son respect du Droit, et non dans la soumission de ce dernier à la «sainte» volonté des tenants d’un «Projet» que personne ne peut définir. Notre histoire récente en témoigne», avance-t-il.
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