Sur un financement de 9 milliards 4 millions de francs accordé à des porteurs de projets dans la région de Ziguinchor, la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj) n’a recouvré que 33%. Par Khady SONKO –

La Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (Der/fj) a injecté 9 milliards 4 millions de francs Cfa à Ziguinchor. Cependant, elle rencontre des difficultés dans le recouvrement au niveau de la région. «Ne serait-ce que pour le Nano crédit, on n’a pu recouvrer que 33%. Donc, c’est le recouvrement qui pose problème. Ceux qui avaient reçu des financements vont devoir rembourser», avertit la Déléguée générale vendredi, Aïssatou Aïda Mbodj, qui effectuait une campagne dans la région.

Malgré les raisons évoquées par les bénéficiaires, sa structure est déterminée à les obliger à rembourser les fonds. «Nous en avons largement les moyens», semble menacer Mme Mbodj. Elle salue l’accompagnement et l’engagement des autorités de l’Administration territoriale et des élus dans ce défi, et espère que tout cela va donner des résultats probants pour pouvoir refiler les fonds à d’autres. «Qu’on puisse élargir l’assiette, mais aussi qu’on puisse davantage financer pour obtenir des champions.

Il ne suffit pas de faire du surplace, de financer les mêmes aux mêmes montants, mais de progresser pour avoir des champions», argumente la Déléguée générale de la Der/fj, qui s’est engagée à accompagner la réinsertion des ex-combattants. Cette délégation accorde une part belle aux personnes handicapées. «Au niveau des personnes handicapées, il n’y a pas de limite d’âge et elles prennent les crédits avec zéro intérêt. Aujourd’hui, beaucoup de personnes en situation de handicap en bénéficient», assure Aïda Mbodj, qui a installé une antenne à Djiembéring, dans la comme de Cap-Skirring.

L’objectif de sa caravane dans la région de Ziguinchor est d’expliquer davantage la mission de la Der/fj, mais aussi d’installer les antennes. «C’est par les antennes que nous allons faire passer les messages. C’est aussi au niveau des antennes que nous allons recevoir non seulement les bénéficiaires femmes pour les aider à accéder aux crédits, mais aussi que nous pourrons recevoir les jeunes, les écouter, présenter les produits de la Der/fj, et en même temps leur expliquer les opportunités que l’Etat offre à la jeunesse», a expliqué Aïssatou Aïda Mbodj. Ce qui lui importe le plus, c’est l’espace d’écoute, mais aussi la transmission d’information. «Nous allons faire descendre les crédits jusqu’au niveau des antennes et permettre à tout le monde d’y accéder, mais également permettre aux responsables de la Der de bien recouvrer les fonds financés, de bien connaître nos cibles, de les encadrer, de faire en somme le suivi-évaluation», indique la Déléguée générale.
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