Chassés du Dojo national qui a été démoli, les judokas sénégalais sont devenus des Sdf. Occasion pour le président de la Fédération de lancer un énième appel aux autorités.

 

Par Amadou MBODJI – La Fédération sénégalaise de judo (Fsjda) ne digère toujours pas le fait d’avoir été délogée du Dojo national. La discipline est du coup obligée de chercher où organiser ses compétitions. La dernière en date a été les Championnats nationaux minimes où la Fédération a dû louer un site au niveau de la Place de la Nation pour dérouler ses compétitions samedi dernier.

«Nous sommes là, nous ne savons pas où aller. Nous sommes en train de squatter tout espace qui pourrait accueillir nos compétitions. Quand nous avons eu le promoteur du site, on lui a dit on va faire du judo, on va faire du donnant-donnant. Ça nous a coûté.

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Là où nous sommes, nous pensons à 2026… Le judo est dehors !», lance Ababacar Ngom. Et le patron du judo sénégalais de lancer un appel aux autorités en vue des Jeux Olympiques de la Jeunesse (Joj).

«La détection, nous l’avons commencée depuis très longtemps. On est à deux ans des Joj. Ce championnat de la petite catégorie a toujours existé. Nous avons le potentiel, ce qu’il nous faut, c’est l’accompagnement, parce que le judo a été créé le 22 novembre 1961, avant même la création de l’Union africaine de judo. On doit donc respecter cette discipline. Il y a toujours des traces de champions, de futurs champions… Il suffit d’un accompagnement», admet-il.

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D’ailleurs, l’Open de Dakar en novembre sera un test en direction de ces Joj de 2026, pour se faire une idée de la capacité d’accueil du Sénégal. Les vétérans du judo ont eu à se frotter samedi aussi, lors de ces championnats de judo.
Pour rappel, sur instruction de l’ancien régime, le Dojo national, qui existe depuis les années 70, a été démoli et attribué à un promoteur immobilier. Une décision dénoncée par les fédéraux qui ont saisi la Justice, malgré l’info selon laquelle le site appartient à l’EÉtat.

Depuis, rien n’a bougé. Le judo sénégalais, devenu Sdf, continue de lancer des appels aux autorités, mais en vain.
ambodji@lequotidien.sn