Le chef de l’Etat a indiqué, hier, «au gouvernement l’urgence de refonder la politique de solidarité nationale et de protection sociale par un meilleur ciblage et une mutualisation des interventions publiques auprès des couches les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société». Par Dialigué FAYE –

D’importants progrès ont été réalisés au Sénégal dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et les inégalités.

Malgré tout, des efforts restent à faire. S’interrogeant ainsi sur l’efficacité du dispositif public de solidarité nationale, le chef de l’Etat a indiqué, hier, au «gouvernement l’urgence de refonder la politique de solidarité nationale et de protection sociale par un meilleur ciblage et une mutualisation des interventions publiques auprès des couches les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société». Selon le communiqué du Conseil
des ministres, Bassirou Diomaye Faye «a insisté sur l’impérieuse nécessité d’actualiser et d’élargir à de nouveaux bénéficiaires les programmes des bourses de sécurité familiale, de cartes d’égalité des chances, de couverture sanitaire universelle et de transferts sociaux en général». Ce qui, d’après le président de la République, «devra assurer, à court terme, une convergence des objectifs et une optimisation soutenue des ressources globalement destinées à la protection sociale».

Le chef de l’Etat, souligne le document, «a, par ailleurs, demandé au ministre du Travail de veiller à l’évaluation prospective des politiques et programmes sectoriels de protection sociale conformément aux normes internationales. A ce titre, il a rappelé l’importance de l’actualisation régulière du Registre national unique (Rnu), de la revue de l’application de la loi d’orientation sociale n°2010-15 du 6 juillet 2010 relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées, ainsi que la finalisation prochaine du Code unique de sécurité sociale devant faciliter la mutualisation des activités de la Caisse de sécurité sociale (Css) et de l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres).

A ce sujet, il a souligné la nécessité, pour le gouvernement, d’engager une réflexion stratégique sur la gestion des retraites au Sénégal».

Evoquant l’importance stratégique de l’élevage dans notre politique de souveraineté alimentaire, le Président Faye «a demandé au ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, et au secrétaire d’Etat en charge des organisations paysannes de finaliser, avec les acteurs des filières, l’évaluation consensuelle des programmes, projets et conventions de concession en matière d’élevage et de production animale. Il a souligné la nécessité, comme indiqué dans le Projet, d’assurer, à moyen terme, la couverture des besoins du Sénégal en produits d’élevage et de limiter, à terme, les importations qui pèsent lourdement sur la balance commerciale de notre pays».
dialigue@lequotidien.sn