Pour renforcer leurs relations avec les citoyens et les médias, les institutions supérieures de contrôle ayant en commun l’usage du français ont envisagé de collaborer avec International budget partnership Sénégal (Ibp Sénégal). Dédiée à l’amélioration de l’inclusion budgétaire des communautés vulnérables au Sénégal et en Afrique francophone, cette organisation non gouvernementale accompagne les gouvernements et la Société civile sur l’inclusion budgétaire, c’est-à-dire elle donne aux communautés les moyens de participer activement à la définition des décisions budgétaires qui impactent directement leur vie. C’est dans ce sens que des représentants de cette Ong ont été conviés au panel de haut niveau que l’Association des Isc ayant en commun l’usage du français (Aisccuf) a organisé le 4 octobre 2024 au siège de la Cour des comptes de Paris, sur le thème «Relations des Isc avec les citoyens et les médias», en marge du Sommet de la Francophonie tenu les 4 et 5 octobre 2024 en France. «Nous avons été invités pour présenter notre travail sur la transparence, la participation et la redevabilité budgétaire en Afrique francophone. Les présidents des Isc présents à cette table ronde ont particulièrement apprécié les efforts de simplification des documents et de formation de la Société civile sur les techniques d’analyse et de plaidoyer budgétaires effectués par Ibp au niveau régional», a expliqué Djibril Badiane, directeur des programmes à Ibp/Sénégal.

Des initiatives qui devraient faciliter les ambitions d’ouverture et de transparence des Isc en Afrique francophone.
M. Badiane explique que les Isc se sont rendu compte que les rapports qu’elles produisent, malgré leur pertinence, ne sont exploités ni par les journalistes ni par les citoyens, et finalement, il faut qu’il y ait un buzz ou effet de poursuite judiciaire sur les détournements de derniers publics pour que les cours des comptes soient au-devant de la scène. Maintenant, elles veulent changer de paradigme en s’inscrivant dans une dynamique de transparence et d’ouverture, via des panels, des conférences de presse, des documents simplifiés, afin de permettre aux citoyens de mieux comprendre leurs missions et leur vision. En vue de ce partenariat, une rencontre est ainsi prévue entre le Bureau régional Ibp basé au Sénégal et la Cour des comptes du Sénégal, avant celles de la Côte d’Ivoire et du Cameroun. «Ces Isc dont les présidents ont pris part à la table ronde, veulent qu’on les aide dans l’ouverture, la vulgarisation. Ils veulent surtout, selon Badiane, qu’Ibp les connecte avec les organisations de la Société civile qui sont dans les différents pays de l’Afrique francophone, pour que leurs rapports soient disséminés».
Par Dialigué FAYE – dialigue@lequotidien.sn