Les populations des régions de Matam et Tambacounda sont complètement dévastées par les débordements des eaux provoqués par la crue du fleuve Sénégal. L’Etat annonce une assistance aux sinistrés qui ont déjà perdu leurs récoltes et leurs domiciles. Par Dieynaba KANE –

Face aux débordements des eaux dans les régions de Tambacounda et Matam, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique appelle toutes les populations à la vigilance et au calme. Dans un document, Jean-Baptiste Tine informe que «des actions sont notamment en cours pour apporter aide et assistance aux sinistrés dans le cadre d’un Plan d’urgence de riposte aux crues, élaboré conformément aux décisions de la réunion interministérielle tenue le 17 septembre 2024». Dans la même veine, il renseigne que «d’ores et déjà, les gouverneurs des régions concernées, qui sont à pied d’œuvre depuis le début de l’hivernage, vont lancer un avis de pré-alerte et prendre la direction des opérations».

Il faut noter que «les informations hydrologiques et météorologiques révèlent que les cotes d’alerte ont été atteintes, voire dépassées dans plusieurs localités situées en bordure des fleuves Sénégal et Gambie». Un débordement des eaux, lit-on dans le document, «déjà constaté dans les régions de Matam et Tambacounda avec des dommages matériels considérables, risque d’atteindre prochainement la région de Saint-Louis».

Il est en outre souligné qu’une «onde de crue, annoncée à Bakel dans les prochains jours, pourrait accélérer la montée des eaux». D’après les auteurs du communiqué, «ce phénomène résulte d’une accumulation des débits les plus importants jamais observés depuis 1961 liée aux changements climatiques». Les autorités assurent que «l’évolution du niveau des eaux est suivie de près en rapport avec l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs) et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg)». Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, qui a exprimé «sa compassion aux populations impactées», informe que «les mesures nécessaires seront mises en œuvre par le gouvernement».
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