La tête de liste du parti Pastef a annoncé des projets contenus dans le Plan Diomaye pour la Casamance. Il s’agit, entre autres, d’un second pont à Ziguinchor qui viendra compléter le pont actuel (Ndlr : Pont Emile Badiane), sans le remplacer. «Nous avons déjà lancé l’appel d’offres pour ce deuxième pont de Ziguinchor. Il ne modifiera pas le pont existant, mais le contournera en passant par Goumel (quartier résidentiel de Ziguinchor) et intégrera des infrastructures secondaires pour fluidifier le trafic et désengorger le centre-ville», a expliqué Ousmane Sonko.

Il s’exprimait vendredi soir dans un meeting à Ziguinchor, dans le cadre de la campagne électorale en vue des Législa­tives du 17 novembre prochain.
Le Premier ministre a également annoncé la création d’un port industriel à Gnikine, village côtier situé en Basse Casa­mance, dans la commune de Djimbéring. Cette infrastructure sera destinée à renforcer la logistique régionale. «Le port de Ziguinchor est actuellement un port fluvial. Nous allons installer un second port, cette fois industriel, à Gnikine, pour dynamiser les échanges commerciaux et soutenir l’économie locale», a développé la tête de liste nationale du parti Pastef.

«L’année prochaine, avec le nouveau budget, on va dégager une enveloppe consistante, avec l’Agence nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (Anrac), pour construire des infrastructures, à savoir des pistes, des routes, l’éclairage, entre autres», a promis la tête de liste nationale du parti Pastef.

Ousmane Sonko veut à travers ces infrastructures, transformer l’économie de la Casamance.

Il a, par ailleurs, promis l’ouverture de l’aéroport de Ziguin­chor au plus tard au mois de janvier prochain. «Je pense que d’ici décembre, on va l’ouvrir, parce qu’on a fait tout ce qu’il fallait en terme de mobilisation des ressources», a dit M. Sonko.

Une paix définitive en Casamance
En outre, le chef du gouvernement a rendu un vibrant hommage à l’Armée nationale pour avoir préservé l’unité nationale, et a promis de sortir définitivement les combattants du Mfdc du maquis.

«Il nous faut régler définitivement la question de la paix en Casamance. Notre préoccupation, c’est d’en finir définitivement. Le Plan Diomaye-Casamance est un plan pour la paix, pour le développement, pour l’économie et le social», a fait savoir M. Sonko.

Malgré tout son potentiel, le pôle Casamance fait partie des plus pauvres du pays. Les trois régions du sud sont toujours en tête de peloton dans les classements en matière de pauvreté, alors qu’elles sont les mieux dotées par la nature dans tout le Sénégal. «600 mille francs Cfa par tête d’habitant. A l’horizon 2050, nous voulons multiplier cela par trois, car il est question d’aller à 1 million 800, 2 millions de francs par tête d’habitant. Le taux d’emploi est à 13%. Dans l’agenda de transformation, le pôle doit aller à 40% de taux d’emploi à l’horizon 2050», a promis Ousmane Sonko.

Développement des filières économiques
A l’en croire, cela va passer par le développement des filières céréales, les cultures industrielles, la filière de l’anacarde. «Nous voulons transformer toutes les productions industrielles ici, créer des usines qui vont générer des emplois, de la valeur ajoutée», a développé le Pm.

La filière arboricole, avec les mangues, les agrumes, les produits forestiers ligneux et non ligneux aussi, qui pourrissent en Casamance, ainsi que la filière halieutique, sans omettre la filière touristique avec tout son potentiel, ne seront pas en reste.

«La Caisse des dépôts et consignations et la Sapco mettent en place des programmes pour qu’au plus tôt, on lance le programme touristique pour la zone Abéné-Kafountine, tout en relançant également le programme touristique de Cap-Skirring», a fait savoir le Pm. Certains de ces programmes seront lancés dans les cinq ans, mais d’autres dans les 10 ans.

«Sur le plan logistique, dans quelques mois, nous allons boucler le tronçon qui va de la Gambie à la Guinée-Bissau», a-t-il dit. Egalement, le chemin de fer partira de Tambacounda jusqu’à Ziguinchor.
Par Khady SONKO – ksonko@lequotidien.sn