Législatives anticipées du 17 novembre 2024 : Les transhumants ou le prototype caractéristique d’idiots irrécupérables

Transhumer s’utilise lorsque l’on parle d’animaux qui se déplacent de prairie en prairie à la recherche d’herbes pour se nourrir. Vous conviendrez avec moi qu’ils seront toujours attirés par les prairies les plus vertes.
Les hommes politiques sénégalais nous ont habitués, hélas, à se comporter comme ces animaux, de véritables moutons de panurge. Ils suivent le mouton de tête, même s’il les mène tout droit à l’abattoir, et n’hésitent à aucun instant à aller voir ailleurs, surtout du côté du parti au pouvoir, pour pouvoir garder leurs strapontins et autres privilèges mal acquis, par conséquent indus.
Pour ce faire, en véritables girouettes politiques, ils sont prêts à ravaler leurs vomis, leurs anciens camarades de parti et même leurs géniteurs. L’essentiel étant de garder leurs préséances.
Aucune idéologie politique, aucune dignité, voilà le portrait de la plupart des hommes politiques sénégalais qui ne cherchent, nous l’avons souligné, qu’à ne pas perdre des avantages auxquels ils n’ont point droit. Ils en profitent parce que tout simplement ils ont su quitter le navire (leur parti) qui prenait l’eau de toutes parts pour aller se réfugier dans un autre camp qu’ils combattaient jadis avec une haine et un mépris jamais égalés. Qui l’eût cru ?
Désormais, le nouvel homme fort décrète qu’il n’y a pas de transhumants, mais plutôt des soutiens ! Rien que ça. Alors que c’est ce même bonhomme qui criait haut sur tous les toits que chacun reste dans son camp. Finalement, il est devenu le premier recruteur de transhumants issus des rangs de l’ancien parti ou l’ancienne coalition au pouvoir.
Dur, dur la «real» politique ! On a beau promettre monts et merveilles, mais face à la dure réalité de l’exercice du pouvoir, on est obligé de battre sa coulpe.
Le Peuple sénégalais mérite-t-il de tels leaders politiques ? Il a, ce vaillant Peuple, ce 17 novembre 2024, la latitude de montrer aux hommes et femmes politiques la voie à suivre s’ils veulent qu’il vote pour eux.
En effet, si le moustique (représentant l’homme politique sénégalais) ose mettre en garde l’éléphant (le Peuple), c’est qu’il y a folie quelque part !
Vivement le renouveau des écoles de partis afin qu’il soit inculqué à la jeune génération l’idéologie des différents partis, le sens de l’honneur, de la dignité, de l’engagement et de la droiture en tout temps.
Papis SAMBOU
papisambou@gmail.com
Journaliste www.senepeople.com