Les vieilles villes sénégalaises ont souvent un patrimoine en péril. Des acteurs des secteurs culturel et touristique ont plaidé le week-end pour la signature d’un décret au profit de Rufisque en tant que zone de rénovation urbaine. Par Alioune Badara NDIAYE –
Des acteurs des secteurs culturel et touristique ont plaidé le week-end pour la signature d’un décret au profit de Rufisque en tant que zone de rénovation urbaine. Ce qui est le meilleur moyen pour valoriser le patrimoine de la localité considérée comme une ville d’histoire et de culture. Des architectes, femmes et hommes des secteurs culturel et touristique, ont échangé autour de la thématique de la valorisation des patrimoines de Rufisque et de rénovation lors d’une conférence samedi à la Salle des fêtes. «Jusqu’à ce jour, Rufisque ne s’est pas relevée du transfert du port et de ses activités connexes à Dakar en 1930. Le patrimoine n’est pas conservé comme il le faut et il commence à disparaître. Il faut un sursaut des Rufisquois, sinon on ne parlera plus de Rufisque», a mis en garde Mama Sabara, président du Syndicat d’initiative du tourisme au niveau du département. Il a fait savoir que le meilleur moyen pour déclencher ce processus demeure l’inscription de Rufisque au registre des zones de rénovation urbaine. «Il faut qu’on ait un décret déclarant Rufisque zone de rénovation urbaine, comme Gorée l’a été le 9 avril 1976 et Saint-Louis aussi. Nous ne le réclamons pas, c’est un dû au constat de l’immense patrimoine et sa place dans l’histoire du pays», a plaidé Sabara, invitant la mairie et tous les mouvements à s’investir dans cette voie. «Nous avons un document le Pdud (Plan de développement urbain durable), qui parlait de rénovation de Rufisque, produit lors des Assises de la Ville. Il faudrait qu’on l’exploite et nous ne pouvons le faire qu’en suivant le Code de l’urbanisme», a rappelé l’acteur touristique, initiateur de la conférence. Il a aussi exhorté à des réflexions pour l’élaboration d’un dossier de présentation de Rufisque dans le patrimoine mondial de l’Unesco.
abndiaye@lequotidien.sn