Contestation de certaines nominations : DIOMAYE ET SONKO A L’ÉPREUVE DU PARTI

Ce qui est la force de Pastef, qui l’a conduit au pouvoir, est en train de devenir sa propre faiblesse dans la gestion étatique avec la remise en cause publique des décisions présidentielles. Comme s’il devait y avoir une sorte de gestion collégiale de l’Etat avec le parti et aussi ses activistes ? Par Bocar SAKHO –
Le leader de Pastef, qui s’est érigé un statut, grâce à ses combats face à l’adversité du régime Sall, s’est imposé au sommet de l’échelle politique. S’il n’a pas atteint la hiérarchie de la République, il a réussi à y installer son homme de confiance dont l’une des dernières décisions qu’il a contresignées, a été contestée par même des responsables de Pastef. Dimanche, le Premier ministre a dû lui-même apporter les premiers seaux d’eau pour essayer de circonscrire le début d’incendie provoqué par le choix de Mme Aoua Bocar Ly-Tall comme membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra).
Ces réactions, outrées des «Patriotes», nées de cette nomination, ont été extraites des gisements politiques du parti fondé par Ousmane Sonko, qui a bâti rapidement un empire politique optimisé grâce aux réseaux sociaux. A coups de provocations, de lives, de révélations, il a réussi à imposer ses combats amplifiés par le monde virtuel. Aujourd’hui, il est dans un nouveau monde : comme il l’a dit, Pastef n’est plus dans la conquête du pouvoir, mais dans une logique de stabilisation de celui-ci. Il gère un Etat, ajoute-t-il. Les mêmes causes ne produisent-elles pas les mêmes effets ? «Le problème de Pastef, c’est Pastef lui-même», a-t-il encore fait remarquer lors de sa déclaration de dimanche.
Plus de 9 mois après la victoire de Diomaye à la Présidentielle, les militants et responsables «patriotes» n’ont pas fait totalement leur transition politique. Ou opérer leur mue pour se mettre au standard étatique. Ils sont restés figés dans leurs vieilles pratiques de lutte qui les ont conduits au pouvoir, après une fin de règne chaotique de Macky Sall. A l’épreuve de sa gestion, elles se révèlent désuètes, mais ils s’accrochent à leur recette de succès. «On ne menace pas un président de la République», tonne-t-il pour essayer de remettre de l’ordre dans les rangs de son parti, qui a enflammé la toile pendant plus 48h pour dénier au chef de l’Etat ses pouvoirs constitutionnels. En octobre, le Président Faye a dû faire une mise au point après la nomination de l’ex-apériste, Samba Ndiaye, à la tête du Conseil d’administration de la Sn-Hlm. Cette sortie musclée, qui devait sonner le glas de cette remise en cause de ses décrets, n’a pas douché les ardeurs de ses camarades de Pastef, qui ont contesté véhément et à l’excès parfois, celle de Mme Tall.
Tout cela semble relever de l’atavisme. En tout cas, Samba Ndiaye patiente toujours à l’entrée de la Sn-Hlm comme l’a confirmé le porte-parole du gouvernement après les allusions de Sonko. Gestion, mode d’emploi ?
bsakho@lequotidien.sn
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Le cri silencieux des travailleurs d’Intelcia
Chers compatriotes,
C’est avec une grande tristesse que je partage cette réalité que tant d’entre nous subissent dans l’ombre. J’ai travaillé pour Intelcia, avec l’espoir simple de contribuer à un environnement professionnel respectueux et éthique. Mais ce que j’y ai vécu m’a laissé un profond sentiment d’injustice et d’abandon.
Chaque jour, nous arrivions avec la volonté de donner le meilleur de nous-mêmes, mais ce que nous recevions en retour était loin de ce que mérite tout être humain.
Des journées longues et éprouvantes, sans répit ni reconnaissance.
Une pression constante, nous poussant parfois jusqu’à nos limites.
Un mépris des droits les plus fondamentaux des travailleurs.
Ce n’était pas seulement un emploi, c’était un combat quotidien pour conserver une dignité face à des conditions qui ne devraient jamais exister. Le plus dur, c’était ce sentiment d’être réduit à un simple numéro, où nos efforts et nos sacrifices semblaient invisibles.
Je ne partage pas cette expérience pour blâmer gratuitement, mais pour ouvrir les yeux de ceux qui, comme moi, aspirent à un monde du travail plus juste. Nous ne pouvons pas continuer à fermer les yeux sur de telles pratiques.
À vous, mes frères et sœurs sénégalais, je demande votre soutien. Soutenez ceux qui osent parler, ceux qui réclament justice et dignité. Notre silence ne fait qu’encourager ces injustices à se perpétuer. Ensemble, nous pouvons exiger un changement.
Je ne demande rien de plus que le respect de nos droits, la reconnaissance de nos efforts, et un environnement de travail digne de notre humanité.
Ne détournez pas le regard. Chaque voix compte.