L’Association des livreurs «thiak thiak» du Sénégal demande à se conformer, tout en demandant à l’Etat de multiplier les points d’immatriculation.Par Justin GOMIS –

La volonté de formaliser la circulation des deux-roues a accéléré la colère de ses conducteurs à Ziguinchor, Kao­lack et Sédhiou. En conférence de presse hier, l’Association des livreurs-«thiak thiak» du Sénégal tente de calmer ses membres. Ibrahima Badji, Secrétaire général des livreurs-thiak thiak du Sénégal, évoque les problèmes concernant la mutation imposée par les autorités pour des mesures de sécurité. Il demande à ses membres de se rapprocher du Service des mines pour faciliter l’enrôlement des motos Jakarta qui disposent d’un sursis de trois mois. «Il est possible de décentraliser le lieu de rencontre des conducteurs en ouvrant le Cices. Il faut que nos camarades vérifient bien leurs certificats de mise en circulation (Cmc) et se munissent de tous les autres papiers. Nous devons en toute responsabilité procéder à cette formalisation pour être dans la régularité», propose Ibrahima Badji. Il propose : «Il faut faire la différence entre ceux qui sont en règle, disposant de leurs papiers, et ceux qui circulent en toute illégalité.»

Il y a quelques jours, le Ministère des infrastructures et des transports terrestres et aériens (Mitta) avait annoncé que les détenteurs de motos de cylindrée supérieure à 49 cc et non immatriculées devaient se conformer aux mesures prises pour réguler la circulation. Il avait annoncé qu’un sursis de trois mois est accordé aux conducteurs après le début des opérations d’immatriculation gratuites le 6 janvier. Les papiers à fournir sont le Cmc, l’acte de vente légalisé, la copie de la pièce du vendeur pour les Sénégalais et du passeport pour les étrangers pour des frais qui ne devaient pas dépasser 28 mille F Cfa.

Il faut rappeler que cette mesure de l’Etat, pour assainir le secteur des deux-roues et prévenir les accidents, qui font beaucoup de victimes, vient s’ajouter aux tracasseries policières qui impactent durement l’activité des Jakartamen.
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