Le député, membre du Groupe parlementaire Pastef, Amadou Ba, a tenu à apporter des précisions sur le soutien promis aux familles endeuillées, aux blessés et aux anciens détenus emprisonnés lors des crises politiques récentes. Le député a fait cette précision dans un post sur sa page Facebook. Par Amadou MBODJI –

Amadou Ba, parlementaire et membre du Groupe Pastef, fait une distinction entre «assistance» et «indemnisation», afin d’éviter, selon lui, toute confusion sur les mesures en cours.

«Les familles endeuillées, les blessés et les ex-détenus vont recevoir une assistance, et pas une indemnisation, qui viendra avec le règlement définitif de la loi d’amnistie», explique Amadou Ba. Le gouvernement est décidé à appliquer d’urgence le «Projet» de panser les blessures de ses militants. Lors du vote de la Loi de finances rectificative, le ministre des Finances et du budget avait annoncé que plus de 100 millions F Cfa avaient été octroyés aux victimes des évènements politiques de 2021-2024. Certains avaient dénoncé l’opacité qui avait entouré l’octroi d’un premier versement de plus de 100 millions aux ex-détenus et victimes politiques de 2021-2024.

La ministre de la Famille et des solidarités a donné les détails de l’autre partie de l’enveloppe, avec les nouvelles mesures pour les ex-détenus et autres victimes des événements de 2021-2024.

Selon Maïmouna Dièye dont les annonces ont été partagées par Bic/Gouvernement, l’Etat va octroyer un montant de 10 millions de francs Cfa à chaque famille de personne décédée, assorti de l’admission des orphelins mineurs au statut de Pupilles de la Nation ; en plus de l’enrôlement des familles dans les programmes sociaux du gouvernement comme les Bourses de sécurité familiale, la Couverture sanitaire universelle, la Carte d’égalité des chances, etc., «suivant des modalités à définir».

Par ailleurs, l’Etat a décidé de faciliter aux victimes, l’accès aux financements à travers les mécanismes de la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj), du Fonds national de crédit pour les femmes et du Fonds national de promotion de l’entrepreneuriat féminin. Parmi les mesures, il y a la prise en charge médicale et psychosociale «pour tout ex-détenu ou autre victime, blessé ou malade, en lien direct avec les évènements indiqués. Cette prise en charge se fait sur la base d’un dossier médical établi par les structures sanitaires», précise Maïmouna Dièye. «Les membres de leurs familles peuvent aussi en bénéficier», insiste la ministre de la Famille et des solidarités, qui annonce une «allocation forfaitaire de 500 mille F Cfa à toutes les personnes figurant dans la base de données établie par l’Ansd, en relation avec le ministère de la Justice, les sources policières, les représentants de victimes et ceux de la Société civile».

Selon les données partagées par le ministère de la Famille, il y a 2172 ex-détenus et victimes, et 79 décès qui ont été répertoriés. «L’Ansd et les services compétents poursuivent le travail d’identification des personnes concernées», ajoute le ministère.

Il faut savoir que le gouvernement du Sénégal a annoncé, mardi 31 décembre 2024, avoir dégagé un montant de 5 milliards de francs Cfa pour indemniser les victimes des violences politiques dans le pays entre 2021 et 2024, des faits ayant causé des dizaines de morts et couverts par une loi d’amnistie que les autorités prévoient d’abroger.
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