Zones humides – Protection des mangroves : L’art pour conscientiser les populations

La célébration de la Journée mondiale des zones humides a été une occasion pour Babacar Thiam de tenir, dimanche dernier, une exposition sur les mangroves. L’évènement a été accueilli au Centre socioculturel de Toubab Dialaw en présence du cinéaste Alain Gomis. Cette exposition itinérante, dénommée «Propagule», vise à conscientiser à la préservation de l’écosystème à travers la protection des mangroves qui y contribuent largement.
Par Amadou MBODJI –
Dans le cadre de la Journée mondiale des zones humides célébrée le dimanche 2 février, une exposition sur les mangroves a été organisée à Toubab Dialaw. Cette exposition itinérante est une initiative de Babacar Thiam, président de l’association Yokkuté. Elle a eu pour cadre le Centre socioculturel Gian de Toubab Dialaw, en présence du cinéaste Alain Gomis. «Aujourd’hui, 2 février, est la date anniversaire du premier traité intergouvernemental international qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération pour la conservation et l’utilisation des zones humides et de leurs ressources. La Convention de Ramsar (nom d’une ville) a été signée en Iran en 1971. C’est dans cet esprit que l’équipe du festival Reggae Mangrove apporte sa modeste contribution en vous proposant cette exposition dénommée Propagule», décline Babacar Thiam, président de l’association Yokkute, qui précise que la propagule est la semence des palétuviers. Cette exposition est en droite ligne des objectifs scientifiques de protection des zones humides. L’exposition Propagule est une exposition itinérante qui va être organisée dans les écoles à Toubab Dialaw, et cela pour conscientiser les élèves et les amener à adopter de bonnes habitudes vis-à-vis de l’environnement et dans la protection des mangroves qui participent à l’équilibre environnemental. «Il y a l’aspect économique de la mangrove qui est un moyen de purification. Mais en même temps aussi, on a tous les poissons qui viennent se reproduire pendant cette période dans la mangrove qui constitue un abri», certifie-t-il. A travers le monde, ce sont 15 millions de personnes qui sont protégées des inondations grâce aux mangroves, alors que 65 milliards de dollars de dommages liés aux catastrophes naturelles sont évités par les mangroves chaque année.
Le cinéaste Alain Gomis salue l’initiative
Le réalisateur Alain Gomis salue la pertinence de cette exposition. «Je suis là avec grand plaisir, pour venir voir le travail d’un grand ami. Et je salue les efforts qu’il fait sans cesse pour sensibiliser autour de questions importantes qui impliquent la Terre, notre planète, et le vivre-ensemble. Je suis très fier, comme chacun ici, de pouvoir soutenir un peu ces actions qui sont très importantes», mentionne Alain Gomis, qui souligne l’importance de la culture comme outil de communication. «La culture aussi, c’est ça, c’est un outil de sensibilisation, d’éducation, de pédagogie vraiment très important. Et ce qu’il fait pour ça, depuis des années, est vraiment sensible et remarquable», déclare le cinéaste. Alain Gomis reconnaît qu’avec les efforts faits par Babacar Thiam dans la protection de l’environnement, notamment des mangroves, des gens comme lui commencent à avoir des arguments par rapport à cette question. «Espérons que les autorités puissent accompagner davantage de telles initiatives pour faire face aux changements climatiques qui, si on n’y prend garde, risquent de faire disparaître de la carte certaines zones humides», indique M. Gomis. Au Sénégal, on retrouve des mangroves dans différentes régions, mais principalement en Casamance et dans les îles du Saloum.
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