Le chef du département de la perception de la Société sénégalaise des droits d’auteur et droits voisins (Sodav), Mouhamadou Ndiaye, a sensibilisé, mardi, les artistes évoluant dans le domaine des arts visuels sur l’importance de s’inscrire auprès de cette structure pour se protéger et percevoir les revenus générés par leurs œuvres. «Aujourd’hui, il s’agit de dire précisément comment la propriété littéraire et artistique protège les acteurs d’arts visuels. Pour que la Sodav puisse faire quelque chose pour vous, il faut qu’elle arrive à vous identifier vous et vos œuvres», a-t-il déclaré. Dans un entretien accordé à l’Aps, à l’issue d’un atelier axé sur «La propriété intellectuelle appliquée aux arts visuels», M. Ndiaye a expliqué qu’il s’agissait au cours de cet exercice, de dire aux auteurs quoi  «faire pour connaitre leurs droits, une fois inscrits à la Sodav». A l’en croire, l’inscription à la Sodav et la prise de connaissance de ses droits permettent à l’artiste d’arts visuels de savoir également «quand il a des revenus et comment la structure peut les lui faire parvenir». «(…) nous arrivons à percevoir pour les auteurs d’arts visuels, mais on a énormément de problèmes puisqu’on ne sait pas toujours qui fait quoi», a-t-il laissé entendre. M. Ndiaye a, à ce propos, regretté le fait que le manque d’identification ne permette pas à la Sodav de faire parvenir les revenus aux ayants droit.

La Sodav, a-t-il rappelé, a mis en place des «voies et moyens» permettant de faire gagner les auteurs d’arts visuels au même titre que les musiciens. «La loi qui protège le droit d’auteur est faite pour toutes les formes d’expressions artistiques, et non pas pour les musiciens tout court», a-t-il souli­gné. Pour la directrice de la galerie Le Manège, Ken Aïcha Sy, cette activité a pour objectif de rappeler l’existence des droits d’auteur au Sénégal, afin de mieux informer les artistes. «(…) il me paraissait important de rappeler qu’ils doivent, en tant que professionnels de l’art et de la culture, être informés de leurs droits pour pouvoir aussi comprendre le marché de l’art dans lequel ils s’inscrivent», a-t-elle dit, ajoutant qu’il s’agissait de les sensibiliser à faire davantage de recherche dans cet environnement où ils évoluent.
Aps