A la suite du président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme, c’est au tour de Louis-François Mendy d’entrer en piste. Le champion d’Afrique du 110m Haies de dénoncer les difficultés liées à l’utilisation de la piste d’athlétisme de l’annexe du Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio.Par Amadou MBODJI

– Dans notre édition de mardi dernier, le président de la Fédération sénégalaise d’athlétisme, Sara Oualy, s’est félicité de l’ouverture prochaine du Stade Léopold Sédar Senghor, avec comme conséquence directe : la mise à disposition de la piste, remise à neuf.

Mais dans la même foulée, le patron de l’athlétisme sénégalais a déploré les difficultés rencontrées concernant l’accès à la piste de l’annexe du Stade Abdoulaye Wade.

«C’est une bonne piste, celle de l’annexe du Stade Abdou­laye Wade. Mais souvent on a des problèmes avec la Sogip, et son Dg Dame Mbodji qui nous exige des sommes importantes pour l’organisation des compétitions de Ligue. D’ailleurs, il y a deux semaines, on a voulu y organiser une compétition, mais finalement ce n’était pas possible faute de moyens pour payer la location», a déclaré Sara Oualy.

Une complainte qui a dépassé les frontières pour atterrir en Espagne où se trouve actuellement Louis-François Mendy. Le champion d’Afrique du 110m Haies, à son tour, de tirer la sonnette d’alarme face aux conditions difficiles que rencontrent les athlètes au Séné­gal.

«L’athlétisme sénégalais mérite mieux…»
Sur sa page Instagram, visitée hier par wiwsport, l’athlète, réputé pour son franc-parler lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts de ses pairs, a partagé un message des plus clairs. «Je m’entraîne chaque jour au Stade Abdoulaye Wade, je pousse mon corps à bout, je me bats pour représenter mon pays. Mais quand il nous faut «compétir», on nous bloque. La Sogip, qui gère le stade, exige que la Ligue ou la Fédération paie pour organiser des compétitions. Donc on peut courir pour s’entraîner, mais pas pour performer. Comment peut-on progresser sans compétitions ? Comment peut-on espérer des qualifications aux Mondiaux ou aux Jeux Olympiques si on nous empêche de nous mesurer dans des conditions réelles ? L’athlétisme sénégalais mérite mieux… Un stade, c’est fait pour la compétition, pas pour être une machine à sous», a pesté le hurdler sénégalais.

Le Jaraaf aussi se plaint des 15 millions de location en Coupe Caf
A noter que le terrain annexe du Stade Abdoulaye Wade est le seul site actuellement disponible, en attendant la réouverture du Stade Léopold Sédar Senghor et la fin des travaux sur les infrastructures d’Ama­dou Barry et d’Iba Mar Diop.

D’ailleurs, ces complaintes ne concernent pas seulement l’athlétisme. Le football a aussi reçu sa dose, avec les difficultés rencontrées par le Jaraaf en Coupe Caf. Son vice-président, Youssou Dial, ayant révélé (voir Le Quotidien du 25 février dernier) que pour jouer sur la pelouse du Stade Abdoulaye Wade, la Sogip exige une somme de 15 millions Cfa. La Fédération sénégalaise de football n’est pas en reste. Il lui faut au minimum 35 millions pour organiser un match des Lions.
ambodji@lequotidien.sn