L’apport du financement extérieur est nécessaire pour financer les dépenses budgétaires pour les pays africains, afin d’éviter de connaître une crise de paiement. C’est l’avis du professeur Ahmadou Aly Mbaye. L’économiste intervenait lors d’un panel sur «Les politiques publiques et financement durable» organisé dans le cadre de la Journée portes ouvertes regroupant l’Uni­versité Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et le Laboratoire d’analyses des politiques de développement (Lapd) tenue au Centre de mesure.

«Nous avons besoin de réaliser des investissements, et ces investissements ont besoin de ressources financières pour être réalisés. Mais, on en est à un niveau haut pour la plupart des pays africains. On a même besoin de concours extérieurs pour couvrir la dépense  budgétaire et faire face à une crise de paiement», soutient  le professeur Ahmadou Aly Mbaye. «L’équilibre de la balance des paiements constitue une chose très importante pour les pays dont le seul recours est l’importation. Parce qu’il faut savoir que s’il y a une crise de balance de paiement, la conséquence immédiate c’est qu’on a du mal à importer. Dans des économies où on importe tout, pratiquement tout ce qu’on consomme, ce serait catastrophique», prévient l’économiste et ancien Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop. Avant de parler des conséquences découlant d’une crise de la balance de paiement. «Quand il y a une crise de balance de paiement, l’implication est que ça peut être une dévaluation. Tout le monde connaît les implications négatives d’une dévaluation dans l’économie et dans nos sociétés», dit-il. Parlant du Sénégal, il affirme qu’il y a les mêmes défis que pour les autres pays africains.

Ainsi invite-t-il à ce qu’on soit «très prudent au niveau de la gestion des Finances publi­ques, assez ouvert pour  élargir les partenariats au niveau international. Parce que clairement, c’est une solution…».
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn