Elle est une des pionnières de l’enseignement franco-arabe dans le département de Rufisque, à travers l’école Tafsir Djibril Diop. «Sokhna Adama Diop, une vie au service de l’éducation et de l’humanité», l’ouvrage que lui consacre l’actuel Délégué général au pèlerinage, le Gl Mamadou Gaye, a été présenté à Rufisque. Par Alioune Badara NDIAYE – 

A travers Sokhna Adama Diop, une vie au service de l’éducation et de l’humanité, l’actuel Délégué général au pèlerinage aux lieux saints de l’islam, le Général Mamadou Gaye, revient sur la vie d’une dame connue de Rufisque et environs. Une des pionnières de l’enseignement franco-arabe dans le département à travers l’école Tafsir Djibril Diop, Sokhna Adama Diop, c’est en effet une vie au service de l’enseignement du Coran et des sciences islamiques, mais aussi un engagement social débordant pour le mieux-être des populations. Ce sont ces facettes, entre d’autres encore, sur Sokhna Adama Diop, décédée en 2001 à l’âge de 55 ans, que Général Gaye, élève dans cette école en 1977, retrace avec ses anciens clichés en tête, ainsi que ceux d’anciens élèves, à travers cette publication. Le livre qui a été dédicacé samedi, lors d’une cérémonie à Rufisque, ayant enregistré la présence de huit généraux, maires et autorités administratives et religieuses, est la concrétisation d’une promesse faite trois années plutôt. «Il avait pris l’engagement de faire un livre sur Sokhna Adama Diop lors d’une conférence publique en date du 16 avril 2022», a en effet fièrement rappelé Mamadou Mous­tapha Sakho, président de l’association Ousratou Sokhna Adama Diop (Aosad- regroupant d’anciens élèves de l’école).

Retracer la vie de l’enseignante chevronnée est un moyen «d’offrir en exemple une grande figure de l’éducation, de la culture dont la multi-dimensionnalité a dépassé l’ordinaire», d’après Général Gaye, auteur d’une quarantaine de publications et d’essais de réflexion géopolitique et stratégique. «Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants… Cette belle pensée de Jean D’Ormesson traduit à suffisance l’intensité de notre organisation mémorielle envers celle que nous célébrons aujourd’hui. Celle qui, des années durant, s’est employée à partager, à enseigner, à guider et à se rendre utile à sa communauté avec désintéressement», a souligné le Général de division lors de la cérémonie de dédicace à Rufisque. L’auteur est revenu sur l’engagement et les vertus et qualités d’entrepreneur qui ont permis à Sayda Adama de passer d’une unique salle de classe en 1976 (devenu vite multigrade) à un établissement franco-arabe avec des centaines d’élèves en 1984. L’établissement, dirigé aujourd’hui par une des filles de Sayda Adama, demeure une véritable entreprise sociale, selon Général Gaye. «A travers l’association Al Ousratoul Islamiyatou (famille de l’islam) qu’elle a créée en 1976, elle a su organiser des femmes et des jeunes sous forme de groupements pour leur permettre de s’activer dans l’éducation, l’alphabétisation et le commerce», a aussi souligné l’auteur, affirmant que Sokhna Adama mérite «les palmes académiques».  Porté à la tête de la Délégation au pèlerinage en octobre 2024, Mamadou Gaye est également l’auteur d’un ouvrage publié en 2021 sous le titre : L’école à l’épreuve de la croissance citoyenne.
Gl Mamadou Gaye – abndiaye@lequotidien.sn